Une rencontre de l'Unpa sous la présidence de son secrétaire général, M.Aloui, censée déboucher sur le soutien à la candidature de Bouteflika, a failli tourner à l'affrontement. Les militants de cette organisation acquis à Benflis se sont opposés à la ligne prônée par leur premier responsable. Les pro-Benflis étaient venus en force, puisqu'en définitive la motion de soutien au chef de l'Etat a été rejetée. La rencontre qui a duré jusqu'à une heure tardive, selon des sources proches de l'Unpa, pour tenter de trouver un consensus, a fini par faire chou-blanc. Visiblement, le locataire d'El-Mouradia, n'a pas, ces jours-ci, le vent en poupe, (preuve en est les émeutes qui ont éclaté dans la wilaya de Ouargla et Touggourt ne sont qu'un prélude). Cependant, il s'est avéré que cette fracture qui vient de se produire au sein de cette union n'est pas nouvelle. L'on a assisté au même scénario qu'a vécu, il y a quelques jours, bon nombre d'associations, à l'instar de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja) et celle de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea). Ce qui signifie que la fracture au sein du FLN n'a pas laissé indifférentes les autres associations satellites de l'ex-parti unique. Aujourd'hui, la preuve est là. La course marathonienne qu'effectue actuellement le président de la République, à travers le pays pour briguer un second mandat peut ne pas porter tous les fruits escomptés. En effet, les luttes qui minent de nombreuses organisations à l'image de l'Unpa n'est pas de nature à profiter au président candidat. Et pour preuve, l'Union des paysans algériens peut très bien trancher en faveur de Benflis. Un tel soutien peut ne pas peser lourd sur la balance, au vu des innombrables partisans de Bouteflika, mais il n'en demeure pas moins que cela reste toujours un acquis pour son principal adversaire.