Si pour certains partis la poursuite de la convalescence du chef de l'Etat ne pose pas de problème, pour d'autres toute la question est là. Ça reprend de plus belle. Le retour du président de la République au pays, après quatre-vingt jours de convalescence, ne sera pas sans bruit. L'événement va donner du fil à retordre aux partis. Après une accalmie qui a marqué ce début de Ramadhan, la scène politique va, certainement, assister dans les prochains jours à une vive polémique. Le débat sera de nouveau relancé sur la présidentielle, le quatrième mandat et l'application de l'article 88 de la Constitution, des questions d'actualité qui restent jusqu'à présent suspendues. La réaction de la classe politique donne déjà un avant-goût sur cette bataille par presse interposée. Les partisans applaudissent ce retour en estimant que c'est une réponse directe aux mauvaises langues. Pour eux, ce retour met fin à la polémique sur l'application de l'article 88 de la Constitution. Le coordinateur national du FLN, Abderahmane Belayat le dit ouvertement. «Le retour du Président contribuera aussi à mettre fin au débat sur l'application de l'article 88 de la Constitution», a-t-il affirmé en estimant que c'est une excellente nouvelle. Le Parti des travailleurs se dit satisfait du retour du chef de l'Etat. Le Parti des travailleurs ne voit pas d'inconvénient quant à la poursuite de la période de convalescence du chef de l'Etat en Algérie. «Au PT, on ne peut que souhaiter la bienvenue au président de la République qui, souhaitons-le, pourra reprendre ses responsabilités, même s'il est toujours en période de convalescence. Le peuple algérien attend de lui qu'il prenne des décisions et des mesures importantes aussi bien dans le domaine économique que social, et pour cela on est conscient qu'il doit d'abord reprendre la plénitude de ses capacités», a affirmé M.Taazibt. Le parti d'El-Islah se félicite de ce retour tout en allant droit au but. «L'urgence maintenant est de préparer la présidentielle de 2014 en mettant en oeuvre les moyens et les conditions nécessaires pour la transparence et la crédibilité de ce scrutin. C'est le dossier le plus important qui attend le Président dans les mois qui suivent», a précisé son secrétaire général, M.Rebaï. Or, si pour certains partis la poursuite de la convalescence du chef de l'Etat ne pose pas de problème, pour d'autres toute la question est là. L'image diffusée par l'unique montrant le Président sur un fauteuil roulant est mal prise par l'opposition. Celle-ci a trouvé un argument de taille pour activer sa revendication chère, à savoir l'application de l'article 88 de la Constitution. «L'application de l'article 88 de la Constitution est inéluctable», a martelé Moussa Touati. Contacté par nos soins, le président du FNA pense que le pays ne peut pas continuer à fonctionner ainsi. «La poursuite de la convalescence après 80jours d'absence est une preuve que le chef de l'Etat ne s'est pas rétabli de son AVC», précise M.Touati tout en réitérant que l'application de l'article 88 est plus que nécessaire. Le RCD et le groupe de l'Alliance verte vont certainement rebondir sur cette question. En tout cas, le débat sera chaud durant les prochains jours. Avec les dernières donnes, la classe politique va, sans doute, interrompre son sommeil pour mener une campagne tambour battant sur le quatrième mandat ou sur l'application de l'article 88 de la Constitution.