Le coordinateur du bureau politique du FLN, Abderrahmane Belayat, subit une sorte de représailles virulentes d'un groupe de militants de son parti. Depuis la réunion informelle du 20 juillet dernier, suivie de menaces de retrait de confiance, les pourfendeurs de M.Belayat ne comptent pas en rester là. Selon certaine sources, le groupe du chef du groupe parlementaire, Taher Khaoua, comprenant Mohamed Djamaï, Bahaedine Tliba et appuyé par les quatre ministres du gouvernement actuel, ne veut pas lâcher prise. D'autre initiatives sont mises en branle par les parrains du même groupe. Il souhaitent couper l'herbe sous les pieds de Belayat pour convoquer la session extraordinaire du comité central en vue d'élire un nouveau secrétaire général du parti. Des consultations et tractations n'ont pas cessé entre les membres du bureau politique frondeurs élargies aux membres du comité central dans le but de désigner un directoire collectif à la tête du parti. Cette initiative ayant obtenu la bénédiction des ministres FLN qui visent notamment à l'installation d'une direction collégiale et du coup écarter Abderrahmane Belayat, doyen du bureau politique sous Belkhadem, en prévision de l'élection présidentielle de 2014. Ainsi l'urgence de tenir la session extraordinaire du comité central du parti, renvoyée aux calendes grecques, est l'enjeu principal de ces négociations. Cette nouvelle vague de dissension au FLN a eu comme prétexte la contestation et rejet catégorique de la liste des représentants du FLN au sein des organes et instances de la chambre basse du Parlement confectionnée par M.Belayat. Cette idée de direction collégiale figurait déjà au menu de la réunion du bureau politique tenue le 20 janvier dernier au siège du parti à Hydra. Ce genre de comité de gestion provisoire du FLN, a été mis en place dans le sillage de la crise qui a secoué le FLN en 2004.Ce directoire a gérer ce parti jusqu'à la tenue du 8e congrès bis. Abdelaziz Belkhadem, Saïd Bouhadja, Salah Goudjil, Amar Saïdani et Abdelkrim Abada sont les membres de ce comité dit groupe des 12. Cela va -t-il se répéter 9 ans après? Les mêmes enjeux, les mêmes facteurs et ingrédients d'antan sont réunis actuellement au sein du parti de la majorité confronté à une crise insurmontable. Depuis le retour du président à Alger, une guerre de positions impitoyable s'est déclenchée au FLN. Lors de son passage au forum hebdomadaire d'El Khabar, Belayat a déclaré que «L'Algérie est guettée par de grands dangers qui nécessitent un président fort».