Réunie en conclave extraordinaire à Tazmalt, la Cic Béjaïa a eu à aborder l'ensemble des questions techniques liées au rejet du prochain scrutin. Confortée par le succès «retentissant» constaté lors des premières actions entreprises dans le cadre de la campagne antivote, la Cic Béjaïa montre de nouveau «ses griffes» et annonce en des termes à peine voilés son intention de «faire avorter la prochaine présidentielle». Dans ce sens, il a été retenu une série d'actions de nature à «faire barrage à ce scrutin».A commencer par les six candidats qui «ne sont pas les bienvenus en Kabylie». Dans la déclaration finale, les archs de Béjaïa, les (candidats) mettent en garde en les qualifiant de «serviteurs du système». Leur campagne électorale dans la région est perçue comme «une volonté délibérée de casser le consensus établi entre les citoyens par rapport au rejet de l'élection et de la campagne électorale». Dans le même document, il est fait état d'un calendrier de meetings et de conférences débats à travers l'ensemble des contrées de la wilaya. Aussi, est-il programmé d'autres manifestations d'envergure à l'ouverture et la clôture de la campagne électorale officielle. A ce titre, les archs initieront des actions synchronisées le jour du coup d'envoi de la campagne pour la clôture par une marche populaire au chef-lieu de wilaya le 5 avril 2004. Cette marche populaire qui, faut-il le souligner, bénéficiera d'une préparation particulière, se présente comme la dernière offensive avant le jour «J». C'est aussi un test pour les pouvoirs publics. En effet, le déroulement du scrutin dépend de l'attitude des pouvoirs publics à l'égard de cette manifestation que les archs promettent «grandiose». Si les autorités procédaient à son empêchement, on serait alors, parti pour vivre un scrutin à l'image des deux précédents, c'est-à-dire marqué par des troubles dont les conséquences sont imprévisibles. Mais dans le cas contraire et si la marche est tolérée, on assistera, certes à une mobilisation des grands jours et un déroulement serein du scrutin. Par ailleurs, Ali Gherbi, qui était absent à ce conclave, a réuni le même jour son comité en présence des représentants du FFS et du FLN. Selon les informations recueillies auprès de certains participants, il a été question de rejet de la présidentielle et du dialogue avorté. A ce titre, Ali Gherbi a informé les présents de l'option du rejet comme il a insisté sur la nécessité de dépasser le point d'achoppement afin de permettre la reprise du dialogue entre le mouvement citoyen et le pouvoir.