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L'Espagne sous le choc !
199 tués, 1400 blessés QUI EST DERRIERE LES ATTENTATS DE JEUDI, L'ETA OU AL QAIDA ?
Publié dans L'Expression le 13 - 03 - 2004

Les attentats de jeudi contre quatre trains de banlieue à Madrid ont choqué le peuple espagnol.
Jeudi c'était l'horreur aux alentours des gares de la capitale espagnole, Madrid, jonchée de corps éparpillés partout. Une vision sortie droit de l'enfer, en vérité. Les images que les chaînes espagnoles et européennes passaient jeudi en boucle attestent de la violence des attentats qui ont déchiqueté trains et passagers, en majorité des étudiants qui rejoignaient le campus et des fonctionnaires allant au travail.
Il était alors 7h 30 (même heure à Alger). En ce jeudi noir du 11 mars 2004, l'Espagne a vécu son «11 septembre» l'attentat anti-américain qui rasa les tours jumelles du World Trade Center de New York en 2001. L'émotion parmi la population espagnole était à son comble alors que des manifestations monstres dans plusieurs villes espagnoles dénonçaient vigoureusement «les criminels» de l'organisation basque ETA.
De fait, le gouvernement espagnol avait immédiatement pointé un doigt accusateur sur l'organisation terroriste basque ETA. C'était en fait la piste la plus logique en l'absence d'indices déterminant d'autres implications que celle de groupes terroristes locaux. Ainsi, dès les premières heures de l'attentat, le ministre espagnol de l'Intérieur, Miguel Angel Acebes, affirma que l'ETA est derrière les massacres des gares madrilènes. Toutefois, il relativisera ensuite cette affirmation déclarant à la presse. «La piste prioritaire reste l'ETA, mais il faut être très prudent et enquêter sur d'autres pistes». Hier encore le chef du gouvernement, José Maria Aznar, et le chef de la diplomatie, Ana Palacio, affichaient la même conviction, Mme Palacio soulignant: «Tout semble indiquer que ce terrible carnage porte la signature de l'ETA», ajoutant: «Nous avons des indices très forts, des précédents très forts».
Hier toutefois, José Maria Aznar n'était plus aussi affirmatif qu'il l'a été la veille, indiquant: «Je veux confirmer qu'aucune piste de l'enquête ne sera écartée», soulignant «Je dois aussi dire que le gouvernement ne concède et ne concédera aucun crédit à des déclarations de porte-parole de formations illégales qui disculpent ou parlent au nom d'organisations terroristes qui ont déjà provoqué des centaines de victimes.» En effet, le porte-parole du parti basque interdit, Batasuna, façade politique de l'ETA, Arnaldo Otegi, avait déclaré que le chef du gouvernement espagnol «ment» indiquant qu'«il y a une volonté de maintenir cette thèse jusqu'à l'issue du scrutin de dimanche».
Pour le représentant basque, il n'y avait qu'une «hypothèse» envisageable celle de la responsabilité d'un «groupe lié à la résistance arabe ou lié à la situation actuelle en Irak» où 1300 soldats espagnols sont déployés. Il est vrai qu'à trois jours des élections générales en Espagne, le gouvernement Aznar jouait gros.
En effet, les attentats contre les trains à Madrid surviennent à un moment charnière, (élections législatives de demain), pour M.Aznar et son équipe qui espèrent conserver la majorité au Cortes (Parlement). Si le gouvernement Aznar semble s'accrocher à la piste ETA c'est que toute autre piste que celle du terrorisme intérieur aura des implications graves pour l'équipe gouvernementale du Parti populaire (PP, au pouvoir). Certes, dans la soirée de jeudi, une revendication des attentats meurtriers de Madrid - commis le même jour - au nom de l'organisation terroriste d'Oussama Ben Laden, Al-Qaîda, brouillait quelque peu les pistes.
Cependant analystes et observateurs restent prudents en l'absence de faits crédibilisant l'une ou l'autre piste. Toutefois, par précaution, ou recul stratégique, les autorités espagnoles qui, d'emblée, avaient accusé l'organisation séparatiste basque, semblent plus circonspectes maintenant laissant ouvertes toutes les options. Cette circonspection semble partagée par de nombreux responsables européens de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, sous le couvert de l'anonymatn un «haut responsable» européen a indiqué au Financial Times que «manifestement, il y a de fortes suspicions (concernant l'ETA), mais il est trop tôt pour dire qui est derrière cela».
Qui est derrière cela? C'est en fait la question qui tarabuste beaucoup de monde, chacun essayant de trouver dans «le modus operandi» des attentats de jeudi la marque des actions passées de l'ETA, ou d'Al Qaîda. Ainsi Mme Palacio, ministre espagnole des Affaires étrangères, trouve que l'attentat porte bien la signature de l'ETA, affirmant: «Tous les éléments objectifs que nous avons, l'explosif utilisé, la façon dont ils ont travaillé signalent l'ETA», au moment où cheikh Omar Bakri, chef du groupe Al-Mouhadjiroun, estime pour sa part dans des propos rapportés par le quotidien italien la Republica, que «le modus operandi (...) fait penser à celui d'Al-Qaîda et je ne suis pas surpris par le choix de l'objectif», rappelant: «N'oubliez pas que dans le message diffusé à la mi-octobre, l'an dernier, Ben Laden, parmi les ennemis à frapper en Irak ou chez eux, il y avait l'Espagne».
Basques de l'ETA? Islamistes d'Al-Qaîda? Le fait est qu'aujourd'hui le terrorisme dans ses manifestations les plus violentes frappe de plein fouet l'Europe. En fait, le Times de Londres semble résumer le malaise qui traverse le Vieux Continent en écrivant : «L'Europe est confrontée maintenant à quelque chose de plus important: un arrangement international entre les extrémistes, qui copient mutuellement leurs méthodes, se fournissent les uns les autres en armes et coordonnent leurs attaques contre les ennemis communs.»
L'ETA ou Al Qaîda, le fait patent est que le terrorisme, après New York, a montré qu'il a les capacités de frapper partout et au moment choisi par lui. Le carnage de Madrid en atteste largement.


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