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Menacé, le jeûneur? Brrr...
Publié dans L'Expression le 29 - 08 - 2013

Dans tout dossier pénal où le «284» est la star, la juge du jour ne peut être que vigilante et attentive...
C'est dans une grande forme que Maître Amine Morsli, l'avocat de Boufarik (Blida) avait entamé son intervention en vue de tirer son jeune client du bourbier dans lequel il s'était trouvé. Et la forme pimpante qui habitait l'esprit, l'âme et le corps du plus jeune des Morsli émanait de la joie procurée par le départ, dans trois jours, aux Lieux Saints pour une Omra attendue depuis belle lurette. Mieux! La forme pimpante du défenseur provenait aussi et surtout de l'absence de la brillante Djamila Benkhettou, la «reine» du ministère public de Boufarik. L'absence de la parquetière-guerrière était due à son congé annuel mérité, mais aussi encouragée d'être remplacée par une autre guerrière Yasmina Zerdoumi qui suivra le récit de la victime de menaces de mort, fait prévu et puni par l'article 284 du Code pénal dont les termes disposent que:
«Quiconque menace, par écrit anonyme ou signe, image symbole ou emblème, d'assassinat, d'emprisonnement ou tout autre attentat contre les personnes, qui serait passible de la peine de mort ou de la réclusion perpétuelle, est, dans le cas où la menace est faite avec ordre de déposer, une somme d'argent dans un lieu indiqué ou de remplir tout autre condition est puni d'un emprisonnement de deux à dix ans et d'une amende de 500 à 5000 DA.
Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq an au plus de l'interdiction d'un ou plusieurs des droits mentionnés à l'article 14 et de l'interdiction de séjour.»
D'ailleurs, la victime a été prolifique en témoignages de ce qui lui a mis de l'eau polluée dans ses veines:
«Au téléphone, il m'a promis une lame qui se promènerait sur mon cou, d'une oreille à l'autre. Il m'a vraiment fait dresser les cheveux sur la tête qui résonnait à la seule idée de voir une lame luisante «clignoter» au soleil et m'achevant», avait dit, la voix chevrotante de la victime qui a beaucoup insisté sur le côté «moral» du délit.
«Il m'a esquinté. Le sommeil m'a fui. Ajoutez le jeûne, l'appétit qui a plié bagage et l'alerte qui a tinté dans mon subconscient et vous comprendriez pourquoi j'ai déposé plainte et me suis déplacé à la barre signer et persister dans mon accusation de menaces de mort. C'est terrifiant», a-t-elle martelé la victime, le front en sueur.
Pour le détenu, Maître Morsli va s'engager dans le couloir des points et zones d'ombre qui font que Yasmina Zerdoumi, la procureure a requis une lourde peine.
Abordant le coup de fil d'où avaient jailli les menaces de mort, le défenseur estime que la police judiciaire a les moyens d'arriver à la vérité.
«Même si cette P.J. n'a pas tous les moyens pour dénicher ce fameux coup de fil et son «contenu», il y a d'autres preuves qui font qu'il n'y a pas de preuves», avait martelé l'avocat qui savait que son client avait ce jour quatre dossiers avec le même délit: menaces de mort. D'ailleurs, la sympathique Nassima Saâda, en juge avisée (déjà, à son âge), s'était exclamée sans entrer dans l'antre de l'ire: «Alors, inculpé, que s'est-il passé? La première victime a menti et vous aviez reconnu par un regrettable «Allah Ghaleb». Pour la deuxième affaire, c'est Satan. Et les deux autres dossiers à venir. Que préparez-vous pour votre défense?»
Assis à nos côtés, Maître Mouloud Boubekeur nous souffle: «Les policiers, mon ami, ne sont pas des prophètes!» sans commentaire venant d'un défenseur traînant dernière lui une vingtaine d'années de port de robe noire.
Presque acculé, Maître Morsli tente ce qu'il peut pour sauver les meubles de l'infortuné qui est presque ravi d'entendre son défenseur jouer son va-tout dans la recherche d'arguments. Il sera d'ailleurs interrompu, non pas par la présidente tolérante, mais par son propre mobile qui venait de cracher de douces notes qui n'ont fâché ni Saâda, ni Zerdoumi encore pas sonnée par les 5 ans d'emprisonnement ferme qu'elle avait demandés pour menace de mort.
Elle ne voulait surtout pas répliquer à Maître Morsli, préférant laisser l'impression donnée par la victime qui a parlé de catastrophe et dégâts collatéraux qui valent les gros dommages et intérêts souhaités. Sur ce, Nassima Saâda décide la mise en examen du dossier sous huitaine!


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