Un week-end chargé attend les dirigeants de ce parti pour convaincre la base. Les travaux du bureau national du mouvement Wafa ont pris fin hier matin sur une décision que les dirigeants de ce parti se sont gardés de rendre publique avant ce vendredi. Dans un premier temps, nous apprenons juste que «l'option du boycott, dont la ténacité avait poussé le mouvement Wafa à prolonger de 24 heures ses travaux, a définitivement été écartée». Partant du constat que cette thèse affrontait celle, majoritaire, qui visait le soutien au candidat du FLN, il ne fait plus de doute, pour aucun observateur, que l'option retenue a été celle-là. Ainsi, sur le plan des programmes, le sondage réalisé auprès des structures du parti, et des directions et militants à l'intérieur du pays, abondaient en grande majorité vers le soutien à la candidature de Benflis, dont le parti comporte le plus de points de convergence avec le mouvement Wafa. Dès hier, apprend-on, les contacts ont commencé avec les sympathisants, cadres et militants du mouvement afin de les sensibiliser à cette décision, mais aussi en vue de dégager les modalités pratiques liées à ce choix. On verra donc les militants de Wafa et du FLN côte à côte dans le collage des affiches, la mobilisation des citoyens lors des meetings, mais aussi la surveillance des bureaux de vote le 8 avril prochain. Un appel public à voter en faveur du candidat du FLN doit, dans le même temps, être lancé ce vendredi par les instances dirigeantes de Wafa. Le président de ce parti aurait reçu de fermes assurances sur le fait que l'une des premières décisions que prendrait Benflis, s'il était élu à la présidence de la République, serait de publier l'agrément de Wafa au Journal Officiel, comme la loi l'y autorise. L'engagement d'Ahmed Taleb Ibrahimi aux côtés du candidat du FLN, qui a de quoi désarçonner le principal adversaire de ce dernier, Bouteflika en l'occurrence, peut générer une sorte d'effet d'entraînement en poussant d'autres acteurs politiques à opter pour le même choix. A ce titre, l'on croit savoir qu'Ahmed Benbitour s'apprêterait à annoncer son soutien. Il en serait de même pour Mokdad Sifi. Quant à Sid-Ahmed Ghozali, il semble que même s'il n'annonçait pas son soutien à Benflis, le fait qu'il ne donnera pas de consignes de vote précises à ses militants et sympathisants signifierait indirectement qu'il les invite à voter Benflis, dont le programme et le profil répondent le plus aux visions défendues par le Front Démocratique, que les autorités refusent d'agréer.