Le rôle du mouvement associatif et de la société civile était hier au centre des débats de l'université d'été que le Front des forces socialistes tient depuis jeudi au centre de vacances de Souk El Tenine. Ce rendez-vous annuel qui s'achève aujourd'hui sera ponctué par des recommandations allant dans ce sens. Il aura également à se prononcer sur la prochaine échéance électorale qui pointe à l'horizon. Le FFS se positionnera certainement par rapport à la présidentielle d'avril prochain. Hier, le FFS a jugé utile de rendre publique une déclaration dans laquelle il note que «l'université d'été de cette année se déroule dans un contexte difficile et complexe jamais vécu par le pays auparavant», lequel contexte, juge-t-il se singularise par «une crise institutionnelle unique». «La plupart des institutions du pays sont paralysées et ne sont pas gérées d'une façon normale, estime le FFS, qui met en exergue le cas de la situation sécuritaire sur les frontières qui, à ses yeux «représente un danger pour le pays» de par ses effets à même d'«affaiblir l'Etat et menacer la stabilité et l'unité nationale». Rappelant sa participation aux élections législatives avec pour but de «remettre du mouvement dans le statu quo politique afin de faire face aux défis et aux menaces qui nous guettent, le FFS explique le choix de trois franges importantes de la société: les jeunes, les femmes et les animateurs sociaux pour faire l'objet de débat à cette université d'été qui, souligne-t-on, se conclura par l'élaboration d'une feuille de route sur l'organisation et le rôle de ces trois catégories de la société à l'intérieur du parti et au sein de la société. Un choix qui n'est pas fortuit, mais une continuité dans des chantiers ouverts sur une demande de Hocine Aït Ahmed, rappelle encore le FFS, qui met en valeur une conviction selon laquelle «l'avenir ne peut se concrétiser qu'avec un consensus national réel. Un consensus pour la construction d'une alternative démocratique pour un meilleur avenir pour notre peuple. Le FFS et l'Algérie attendent de vous la réalisation d'un vrai sursaut pour changer l'histoire de l'Algérie», lit-on encore dans le document. Sur le plan économique et social, «des pans entiers de la société souffrent de multiples crises: la pau-vreté, le chômage et les problèmes du logement et aussi les secteurs de la santé et de l'éducation qui sont dans un état déplorable et cela au moment où les caisses de l'Etat enregistrent une embellie financière», constate le Front des forces socialistes, mais non sans relever «les derniers scandales de corruption qui ne sont que la partie visible de l'iceberg», qu'il considère comme «une rapine de la part des responsables censés protéger le bien du peuple». Le FFS a toujours dénoncé la corruption. Et la solution passe nécessairement par l'Etat de droit, conclut le FFS qui annonce pour les prochaines semaines une conférence économique et sociale pour débattre des problèmes économiques et sociaux que traverse l'Algérie et des solutions seront proposées.