Une élection qui met fin à un désordre général Le président du groupe parlementaire, Tahar Khaoua, a repris son poste, après l'annulation de la décision de Belayat. Les députés du FLN ont élu, hier, leurs représentants au sein des bureaux des commissions permanentes de l'APN, sous l'égide du nouveau secrétaire général du parti, Amar Saâdani. Une élection qui met fin à un désordre général au sein du groupe parlementaire de l'ex-parti unique et qui menaçait de bloquer l'institution législative. A bulletins secrets, le renouvellement des postes des membres des commissions de l'APN, occupés par les députés FLN, a vu la participation de 80 candidats pour les 27 postes à pourvoir. Il s'agit de 5 postes de vice-présidents de l'APN qui en compte 9, de 8 postes de présidents commissions permanentes parmi les 12 existantes, de 7 postes de vice-présidents et de 7 postes de rapporteurs des commissions. Le vote s'est déroulé dans des conditions «normales» loin du climat de tension qui a marqué la désignation des membres des instances de l'Assemblée par le bureau politique, conduit alors par Abderrahmane Belayat. Amar Saâdani qui a ouvert la séance s'est d'ailleurs montré satisfait de cette «évolution» même si la visibilité politique reste brouillée pour la prochaine échéance que le FLN est en train de préparer. «Le groupe parlementaire du parti ne connaît aucun problème», a lancé M.Saâdani avant l'entame de l'opération de vote. Il ajoute que tous les députés du parti ont les mêmes chances pour briguer des postes au sein des structures de l'institution législative. «Il est dans les traditions du parti de recourir à l'urne pour une opération électorale transparente», a-t-il précisé avant de souligner qu'en sa qualité de secrétaire général du parti, «il ne compte soutenir aucun candidat excepté celui issu de l'urne». Parmi les postes pourvus, les cinq vice-présidents de l'APN sont les plus convoités. En plus du prestige «organique» qu'ils induisent, ces postes offrent des avantages matériels supplémentaires. Parmi les candidats à ces postes, l'on compte les députés les plus controversés du FLN, à savoir Bahaeddine Tliba et Mohamed Djemiai. Après cette élection, il reste à se demander si la division du groupe parlementaire du FLN et la crise qui l'a secoué pendant plus de deux mois seront-elles cataloguées et classées une bonne fois pour toutes dans le registre des mauvais souvenirs de l'ex-parti unique? C'est en effet cette affaire de désignation qui était l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. La décision de Abderrahmane Belayat, alors coordinateur du bureau politique, d'annuler la procédure de vote, en optant pour le mode de désignation a attisé la colère des «exclus». Ces derniers, conduits par l'ex-président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, remplacé par le député de Sidi-Bel-Abbès, M'hamed Lebid, ont pesé de tout leur poids pour faire annuler la décision des désignations allant jusqu'à accuser M.Belayat d'avoir procédé à une purge contre les partisans du Président Bouteflika.