Bensalah a rappelé une bonne partie, environ une cinquantaine d'anciens militants et cadres Le secrétaire général a rappelé environ une cinquantaine d'anciens cadres parmi les plus virulents détracteurs de Ouyahia. Le secrétaire général par intérim du RND, Abdelkader Bensalah, s'est empressé, ce week-end, à travers son discours prononcé, jeudi à Zeralda, à engager son parti sur la voie de la nouvelle Alliance présidentielle et le maintien du parti dans sa position de fidélité inconditionnelle au président de la République. Or, la position du parti par rapport aux joutes présidentielles revient au conseil national, susurrent certains cadres de cette formation. S'agit-il d'un repositionnement de Bensalah? «C'est clair, les dés sont jetés, c'est Bensalah qui sera maintenu à la tête du parti», commentent plusieurs membres de la commission nationale en marge des travaux de ladite réunion. Le président de la commission nationale qui hésitait auparavant à remplacer Ahmed Ouyahia à la tête du parti, semble désormais changer d'avis et «ne cache plus son ambition de prendre les rênes du parti», témoignent- les cadres proches du président du Conseil de la nation. Dès lors, même s'il n'est pas secrétaire général du RND qui veut, Bensalah est confiant quant à la mise en oeuvre de son agenda personnel et la remise du parti sur orbite qui était le sien. Approché, le Dr Yahia Guidoum, coordinateur du mouvement de sauvegarde du parti, réfute l'idée du retour de Ahmed Ouyahia et souligne que «son mouvement n'était pas contre l'ex-Premier ministre, mais ils se sont soulevés contre la gestion du parti faite par Ouyahia». Peu à peu, plusieurs figures de prou du mouvement de redressement s'accrochent à l'unique idée de voir bannir le principe de désignation des coordinateurs et d'autres responsables du parti par le secrétaire général instauré par Ahmed Ouyahia depuis le 3e congrès. Le retour à l'urne, un principe institué par le premier congrès du parti en 1997, miroité par la nouvelle direction, a fait son petit bonhomme de chemin au sein des redresseurs. Mme Nouria Hafsi qui a enterré sa hache de guerre, croit même que «les nouvelles dispositions relatives à l'élection des responsables aux postes-clés du parti, à savoir les secrétaires de wilaya, le secrétaire général du parti et les membres du conseil national, consignées dans les avant-projets des statuts du parti, seront appliquées et respectées une fois adoptées au prochain congrès». Minorés, ces derniers abandonnent leurs revendications de mettre hors circuit du parti les coordinateurs partisans de Ouyahia. Pour la circonstance, Bensalah a rappelé une bonne partie, environ une cinquantaine d' anciens militants et cadres parmi les détracteurs de Ahmed Ouyahia. Le secrétaire général par intérim du parti leur a ouvert grandes les portes. Ces derniers sont réintégrés sciemment dans la commission nationale préparatoire du 4e congrès pour équilibrer les rapports de force. Tout en proclamant sa neutralité au sein du parti, Bensalah qui agit avec prudence veut gagner du temps, car toutes les instances actuelles du parti seront dissoutes de fait et appelées à être renouvelées après le congrès. Affirmant sa volonté de placer le RND dans le dispositif électoral dont les premiers jalons ont été déjà jetés, il a affirmé que «son parti reste fidèle au soutien du Président Bouteflika et de son programme». Le rassemblement «demeure attaché à oeuvrer au sein du cadre national de soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son programme et à poursuivre les réformes engagées». Evoquant la crise qui a secoué le parti, il considère que «cette situation est dépassée et désormais le consensus s'est dégagé entre toutes les parties, et maintenant place à la cohésion retrouvée et à la meilleure visibilité politique».