Les partisans du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika se sont attaqués, hier à Tlemcen, au siège de la permanence d'Ali Benflis. C'est au sortir du meeting animé par M.Bouteflika, durant lequel il avait évoqué, en douze minutes, les grandes lignes de son programme électoral, que des grappes humaines se sont rassemblées pour aller s'attaquer au siège de la permanence d'Ali Benflis. Les assaillants ont réussi au cours de leur assaut à briser la devanture du local qui abrite la permanence. Selon des sources proches des partisans du candidat Bouteflika, la foule aurait répondu aux provocations des proches du député Bechlaghem, le responsable de la permanence. Ce dernier est accusé de comportements provocateurs qu'il aurait déjà manifestés à l'occasion des visites des autres candidats à Tlemcen. Pour les partisans du candidat Ali Benflis, ce sont plutôt des grappes humaines, chauffées à blanc par le discours du président qui se sont attaquées à la permanence. «Nous étions à l'intérieur de la permanence, quand nous fûmes attaqués par les hommes de Bouteflika», dira un membre d'un comité de soutien au candidat Benflis. Après des échauffourées qui ont opposé, pendant une dizaine de minutes, les partisans des deux candidats, les forces de l'ordre, présentes en grand nombre, ont réussi à maîtriser la situation et à séparer les «belligérants». Par la suite, un important dispositif a été installé dans les grandes artères de la capitale des Zianides pour éviter tout débordement. Les rues, de Ghazaouet, Lamoricière, Sebdou ou encore Emir-Abdelkader ont été quadrillées par les forces de l'ordre pour séparer les partisans des deux camps qui voulaient en découdre. Hier, bien après le départ du cortège du candidat-président pour Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès la tension restait vive. Par ailleurs, il y a lieu de noter que durant le meeting animé par M.Bouteflika, des énergumènes n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles à la presse nationale, qualifiée d'algéroise et de traître à la nation. Ces derniers reprochaient à certains titres de n'avoir pas condamné l'assassinat du Cheikh Yacine.