Comme il fallait s'y attendre, Sid-Ahmed Ghozali, président du FD (parti non agréé) appelle à un vote «massif» et «utile» en faveur du candidat Ali Benflis. L'annonce a été faite hier, au cours d'une conférence de presse que l'ancien chef de gouvernement a animée au siège de son parti à Alger. Ainsi, Sid-Ahmed Gohzali, l'homme dont la candidature avait été «injustement et illégalement» invalidée par le Conseil constitutionnel pour le compte de l'élection présidentielle d'avril prochain, vient, à travers cette sortie pour le moins attendue, se greffer de la manière la plus solennelle à l'appel d'autres personnalités politiques, Ahmed Taleb El Ibrahimi, Rachid Benyellès qui ont, eux aussi, jeté leur dévolu sur la candidature du secrétaire général du FLN. Le conférencier, en rendant public son appel, avoue que la décision a été prise après une période de «mûre» réflexion et fait suite notamment à l'appel «insistant» des militants et des sympathisants du parti qui, depuis l'invalidation de candidature de leur chef par le Conseil constitutionnel, ont porté leur choix sur Ali Benflis. Quoique peu prolixe au sujet de l'homme, le président du FD en fin politique, explique son soutien par les engagements du chef du FLN en faveur de l'Etat de droit, du respect des droits de l'homme, de la démocratie...autant de principes que l'orateur se plaît à dire partager avec Ali Benflis: «(...) en dépit des divergences qui séparent nos deux programmes respectifs», prudent, a-t-il ajouté. Pour répondre aux appels des boycotteurs, le leader du FD dit être, dans sa logique politique, un fervent opposant à l'abstentionnisme. La raison est que le recours à une telle démarche ouvrira grandes les portes aux «extrémistes de l'intérieur et de l'extérieur du pouvoir» et d'ajouter : «Au contraire, il nous reste la possibilité de dire non à la résignation en utilisant le bulletin de vote.»