Une vue de la conférence «Le recadrage de la mission de la Minurso permettra à L'ONU de jouer pleinement son rôle en termes de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental», selon Tayeb Louh. Engagé dans le soutien au peuple sahraoui qui continue de lutter pour son indépendance depuis 35 ans déjà, plus d'une vingtaine d'organisations syndicales et représentants de la société civile des pays africains qui ont exprimé, hier, leur soutien à la cause du peuple sahraoui. Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux algérien, n'a pas manqué de souligner l'engagement syndical africain dans le mouvement de libération de plusieurs pays africains à l'image de la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie, Tayeb Louh a souligné que «la position de l'Algérie, restera fidèle à sa politique et principe de base pour le soutien et la solidarité des peuples qui luttent pour leur indépendance» a-t-il déclaré, hier, lors de son intervention devant les représentants du mouvement syndical à Abuja au Nigeria. Le ministre de la Justice a appelé solennellement à la nécessité de l'élargissement des prérogatives de la Minurso afin de faire avancer la cause sahraouie. «Le recadrage de la mission de la Minurso permettra à L'ONU de jouer pleinement son rôle en matière de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental», a-t-il indiqué. Représentant officiel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre de la Justice a révélé encore une fois que la Minurso est la seule organisation mondiale à ne pas englober les droits de l'homme dans son mandat. Déterminés à soutenir la cause sahraouie, les représentants des syndicats, à leur tête, la Centrale syndicale des travailleurs du Nigeria, qui a organisé la conférence, ont annoncé que la cause sahraouie devra bénéficier de nouvelles aides politique, matérielle et militaire s'il le faut. Une plainte sera déposée très prochainement devant la Cour pénale européenne contre le Maroc afin de dénoncer l'exploitation illégale des richesses naturelles du peuple sahraoui qui subit les pires injustices. Faisant état de la situation du peuple sahraoui, le représentant de la République sahraouie, a avancé un chiffre dépassant 90 prisonniers politiques et celui de 500 disparus à la dernière visite effectuée par l'émissaire de l'ONU, Christopher Ross. Bien informés sur la situation des droits de l'homme qui prévaut au Sahara occidental, les représentants des organisations syndicales du continent africain, y compris des représentants de la Centrale syndicale Ugta, des universitaires, des représentants de la société civile algérienne et de plusieurs pays d'Afrique ainsi que des parlementaires africains et algériens, n'ont pas hésité à faire appel aux mouvements syndicaux et ONG des sociétés civiles du monde qui luttent pour le respect du droit international à organiser des manifestations pacifiques à travers tous les pays du monde pour faire pression sur le Maroc, afin de revenir à la légalité internationale et ce, en plus des pressions qui se feront dans le sens du renforcement des engagements de l'ONU pour l'application de la résolution 15-14 qui va dans le sens de l'indépendance du peuple sahraoui. Organisé du 28 au 30 octobre, dans la capitale nigériane Abuja, cette conférence constitue une première du genre en Afrique. «L'indépendance de la République sahraouie est désormais une affaire qui concerne tous les Africains qui croient aux valeurs de liberté, de justice et de dignité humaine», ont-ils affirmé. De plus en plus, on découvre la réalité du colonialisme marocain contre un pays frère. La responsabilité des Africains est de plus en plus interpellée.