Préservation et authenticité La 4e édition aura lieu cette année du 13 au 18 novembre 2013 à Abalessa (75 km de Tamanrasset) et à In Salah (700 km de Tamanrasset) où sera mise en place une sorte de mini-festival. Le Fiataa est un espace et un moment de découverte du riche patrimoine culturel saharien à travers ses dépositaires. Ils l'expriment par des gestes, des compétences, des représentations et des techniques liés aux aspects d'une vie pratique et en symbiose avec le milieu et l'environnement sahariens. Le festival est ainsi un lieu de jonction et d'expression des patrimoines culturels authentiques permettant à ses détenteurs de mettre en pratique leur savoir et leurs arts. C'est un espace d'animation, d'initiation artistique et de distraction. Le Fiataa est aussi un moment de rencontres, de retrouvailles, de joie et de beauté. C'est ainsi qu'il est précisé dans le dossier de presse.Pour en savoir plus sur sa 4e édition qui se tiendra cette année en novembre et non plus en février, Ahmed Aouali, commissaire du Fiataa, lequel était accompagné hier matin au forum d'El Moudjahid par les membres du comité d'organisation, Farid Ighil Ahriz et Ryad Aberkane, dira en préambule que l'un des objectifs principaux de ce festival est de «sauvegarder ce patrimoine culturel immatériel de cette région qui est extrêmement riche...». Le campement du festival et la grande scène artistique seront aménagés à proximité du site paysager d'Ihaghen (sur la route de l'Assekrem). Le festival renouvellera sa présence à Abalessa (75 km de Tamanrasset) et à In Salah (700 km de Tamanrasset) où sera mise en place une sorte de mini-festival là bas, nous a-t-on appris. Au programme de la 4e édition sont inscrites des actions de valorisation des produits des précédentes éditions par la présentation d'une pièce théâtrale, Tiski, la plus belle fille du désert, adaptation du premier conte lauréat du concours contes et légendes sahariens par la troupe théâtrale de Tamanrasset. Au campement du Fiataa, des espaces seront dédiés à l'artisanat, aux techniques, aux savoir et savoir-faire et aux arts sahariens (travail du cuir, vannerie et métaux, jeux, musique et chants traditionnels, contes, légendes et poésie). Un espace sera réservé aux musiques et danses africaines. «Iheket (la tente) de l'imzad», sera animé par les joueuses et détentrices de ce mode d'expression artistique emblématique. Des ateliers d'animations artistiques seront également organisés (dessin et peinture, bande dessinée, calligraphie, photographie et audiovisuel). L'espace cinéma, en partenariat avec le Festival culturel national annuel du film amazigh (Fcnafa), présentera des films documentaires et de fiction d'expression amazigh dont La langue de Zahra, Chez Salah, Iming, Banc public etc. Le campement accueillera, en partenariat avec le festival international de la bande dessiné d'Alger (Fibda), l'exposition «50 ans de bande dessinée algérienne». Un atelier d'initiation à une technique contemporaine de construction en terre: le bloc de terre comprimé (BTC), sera organisé en partenariat avec le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (CAP Terre), qui présentera également une exposition intitulée «De terre et d'argile». Le Fitaa organisera une exposition sur l'art rupestre saharien en hommage à Djebril, le guide-découvreur des fresques d'art rupestres du Tassili. «Lire avec le Fiataa» c'est un bibliobus qui sillonnera les localités environnantes de Tamanrasset (lfak, Amsel, Tit, Tahifet et Izernan), accompagné d'un conteur et d'un magicien. Sur la grande scène artistique se produiront des artistes internationaux issus de Rasd, Niger, Mali, Burkina Faso et Jamaïque et nationaux en provenance de Béchar, Illizi, Tamanrasset, Oran, Sidi Bel Abbès et Alger. Parmi les invités internationaux on citera Etran Finatawa (les étoiles de la tradition), Tartit du Burkina, Abdoulaye Cissé, Max Roméo, Super Rail band de Bamako, et enfin Gaâda Diwan Béchar et le groupe Raïna Raï qui proviennent bien de chez nous. La petite scène du campement sera animée par de la musique et chants traditionnels de Tindouf, Ghardaïa, Illizi et Tamanrasset. Au programme de la 4e édition, comme chaque année, il sera organisé un concours national de contes et légendes sahariens dont le lancement aura lieu le 18 novembre 2103 et la cérémonie de remise des prix est prévue au courant du mois du patrimoine 2014. Evaluant la 3e édition, le commissaire du festival dira qu'au regard du nombre des participants et l'affluence du public atteignant jusqu'à 10.000 personnes que drainait chaque concert, cela ne pouvait être que positif, d'autant a-t-il estimé, «on fait travailler un certain nombre d'associations qui à l'occasion peuvent se rencontrer entre elles, offrir ses services que nous rémunérons et suite à ça, elles peuvent acheter du matériel et continuer à travailler.» Enfin, M. Ahmed Aouali s'est félicité du fait que l'Algérie ait proposé à l'Unesco d'ouvrir à Alger un Centre pour la sauvegarde du patrimoine immatériel du continent africain et que l'Imzad puisse être classé comme patrimoine à sauvegarder. «Le festival a toujours réservé une place de choix à cet instrument. D'ailleurs, cette année, on va recréer carrément l'ambiance dans lequel il se joue par les femmes», s'est-il énorgueilli.