La quatrième édition du Festival culturel international d'Abalessa-Tin-Hinan pour les arts de l'Ahaggar, qui se déroulera du 13 au 18 de ce mois à Tamanrasset, vise la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la région, la sauvegarde des traditions, la contribution à la constitution de corpus et de banques de données sur le patrimoine culturel immatériel. C'est ce qu'a affirmé Ahmed Aouali, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse animée, hier, au forum d'El Moudjahid. Il a dans le même ordre d'idées ajouté que cette manifestation annuelle vise aussi l'identification des personnes ou groupes de personnes détenteurs et dépositaires d'un bien culturel immatériel et contribue à la diffusion de la scolarisation de ce patrimoine auprès des jeunes générations. Un programme aussi riche que varié est concocté par le comité d'organisation. En plus des soirées musicales et artistiques, il est prévu l'organisation d'ateliers artistiques et d'artisanat, de rencontres de conteurs et de poètes, la projection de films thématiques, de spectacles de musique et de danses traditionnelles. Il est aussi prévu, selon le commissaire du festival, l'organisation d'expositions sur le patrimoine culturel saharien, la collecte et l'enregistrement sonore et audiovisuel des différents éléments du patrimoine culturel immatériel de la région. M. Aouali a précisé que le campement du festival ainsi que la grande scène artistique sont aménagés à proximité du site paysager d'Ihaghen pour permettre aux artistes venus du Mali, du Niger, de la Jamaïque, du Burkina Faso et de la Rasd et de différentes régions d'Algérie, de se produire. Au programme de la présente édition, comme chaque année, il est prévu l'organisation d'un concours national de contes et légendes sahariens, dont le lancement aura lieu le 18 de ce mois et la cérémonie de remise des prix est prévue au courant du mois du patrimoine 2014. Des espaces seront, en outre, dédiés à l'artisanat, aux différentes techniques et au savoir et savoir-faire, aux arts sahariens, à savoir travail du cuir, vannerie et métaux, jeux, musique et chants traditionnels. La musique et danse africaines ne seront pas en reste, puisqu'elles sont programmées à cette occasion. M. Aouali a aussi mis l'accent sur la protection de l'imzad, cet instrument de musique traditionnel propre à la région saharienne. Dans ce cadre, des musiciennes et des détentrices de ce mode d'expression artistique emblématique seront invitées pour l'animation des spectacles au long de la manifestation culturelle. A cela s'ajoutent également l'organisation d'ateliers dessins et peinture, bande dessinée, calligraphie et photographie, en plus de l'espace cinéma, en partenariat avec le Festival national annuel du film amazigh. Le campement accueillera aussi l'exposition « Cinquante ans de bande dessinée algérienne ». Il est aussi prévu un atelier d'initiation à une technique contemporaine de construction en terre : le bloc de terre comprimé. En marge du festival, une exposition est visible, en hommage à Ddjebril, le guide à qui nous devons la découverte des fresques d'art rupestre du Tassili. La troupe théâtrale de Tamanrasset présentera la pièce « Tiski, la plus belle fille du désert », une adaptation du premier conte lauréat du concours « Contes et légendes sahariens ».