Au moins cinq commandants de bataillons et brigades rebelles en Syrie ont été tués jeudi dans des combats et des raids de l'armée, rapporte vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne). La plupart ont péri dans la province d'Alep (nord), qui connaît de violents combats entre jihadistes et rebelles d'une part et armée syrienne d'autre part. L'armée syrienne mène depuis près de trois semaines dans le province d'Alep une offensive pour reprendre les bastions insurgés, notamment à l'est de la deuxième ville du pays. Dans cette métropole, un commandant de Liwa al-Tawhid, un des principaux groupes rebelles, a été tué par un raid aérien qui a visé une base militaire située à l'entrée nord d'Alep et tenue par les insurgés depuis un an. Youssef al-Abbas, connu sous son nom de guerre Abou al-Tayyeb, était en charge des renseignements au sein de Liwa al-Tawhid. Une vidéo diffusée par la suite sur Internet et dont l'authenticité ne pouvait-être indépendamment vérifiée, a montré le corps présumé d'Abou al-Tayyeb après avoir été transféré vers sa localité natale de Marea, dans la province d'Alep. Il se trouvait dans sa voiture à l'intérieur de la base au moment du raid, qui a également blessé Abdel Kader Saleh, l'influent chef de Liwa al-Tawhid et un autre commandant, Abdel Aziz Salamé. A la suite de cette mort, le Liwa al-Tawhid a arrêté 30 personnes accusées d'être des «informateurs» au service du régime. Par ailleurs, deux chefs de bataillons rebelles ont péri dans les combats contre l'armée gouvernementale près de l'aéroport international d'Alep. Dans la province de l'ex-capitale économique de Syrie, un colonel déserteur et chef d'une brigade rebelle a péri dans des combats contre l'armée dans la localité de Maarat al-Artiq.