Le premier responsable de ce syndicat dira que ce changement dans la continuité évitera ce qu'il appelle «la fitna» dans le pays. Cheikh Djelloul Hadjimi, secrétaire général de la Coordination syndicale regroupant le personnel des mosquées et des zaouïas se joint aux organisations soutenant la candidature du Président Boutefklika pour un quatrième mandat. Cheikh Djelloul Hadjimi connu pour ses interventions dans les chaînes satellitaires du Golfe, explique la raison principale de la décision de son syndicat: «A travers notre positionnement, qui n'est pas nouveau puisque datant de 1999, nous voulons faire un pari gagnant, car nous sommes convaincus comme tout le monde que Bouteflika succédera à lui-même et sera le prochain président de la République», nous a-t-il confié, hier, en marge des travaux de la première session du conseil national tenu, hier, à El-Achour. Cela est d'autant plus important sachant que «nous soumettons aux autorités compétentes une plate-forme de revendications de pas moins de 44 points», souligne-t-il. Le statut particulier, la grille des salaires similaire à celle accordée au secteur de l'éducation et de la Fonction publique figurent en bonne place dans la longue liste des revendications des imams. Le premier responsable syndical des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, dira que ce changement dans la continuité évitera ce qu'il appelle «la Fitna» dans le pays. De même, selon lui, ce choix fatal nous évitera de vivre l'anarchie et la tragédie de la Libye voisine. Cet imam à la tête d'un important syndicat affilié à l'Ugta, a exprimé sa reconnaissance à «l'apport fructueux du courant salafiste réformateur». L'actuel imam de la mosquée du Télemly à Alger, ne voit d'ailleurs, aucun inconvénient d'ouvrir les portes des mosquées à ce courant réformateur. Dans ce contexte, l'imam qui n'écarte pas de changer de candidat lors du cinquième mandat, avoue sa mésentente avec l'administration du secteur. Son désaccord avec le ministre de la tutelle de par son appartenance partisane (RND), est également affichée. «Nous revendiquons un ministère des Affaires religieuses de souveraineté ou un département régalien à l'image de celui des AE et de l'Intérieur, qui sera interdit aux partisans.» Outre le fait qu'ils n'étaient pas associés à l'élaboration de leur statut, les imams dénoncent également les multiples intimidations et menaces que subissent les syndicalistes de ce secteur. Présent à cette réunion, le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué que «le rôle que joue cette frange dans la société est des plus importants». L'institution d'une commission mixte avec la tutelle, règlement de litiges, l'annulation de toutes poursuites judiciaires contre l'imam dans l'exercice de ses fonctions, la non-intervention ou carrément la dissolution des associations de mosquées, fixer l'âge de départ à la retraite à 65 ans, l'institution de primes de disponibilité, de risque...etc, la liberté d'expression, sont entre autres les revendications inscrites sur ladite plate-forme.