Philippe Varin Le constructeur automobile s'était engagé à verser une «retraite-chapeau» de 20,968 millions d'euros à Philippe Varin. Appelé en juin 2009 à la présidence du Directoire de PSA Peugeot Citroën, puis renouvelé dans son mandat, Philippe Varin a défini et mené, avec son équipe, un vaste programme de remise à niveau du groupe, sur les plans stratégique, industriel, commercial et financier, dans le contexte de la crise majeure qu'a connue l'industrie automobile européenne. Alors que le Directoire a entamé, avec le soutien du Conseil de surveillance, des négociations avec différents partenaires sur des projets de développement industriel et commercial, Philippe Varin a souhaité que la prochaine étape de consolidation et de conquête soit effectuée sous la direction d'un nouveau pilote, à même de mettre en oeuvre, dans la durée, la stratégie du groupe. Il a demandé au Conseil de surveillance de mettre en place un processus de succession conduisant à la nomination rapide d'un dirigeant au niveau du Directoire pour lui succéder en 2014. Après avoir mené une réflexion approfondie, le Conseil de surveillance a choisi Carlos Tavares pour succéder à l'actuel président du Directoire. Dans ce but, Carlos Tavares siègera au Directoire à compter du 1er janvier 2014 jusqu'à sa nomination à la présidence du Directoire, dans le courant de l'année 2014. Pendant cette période, Philippe Varin poursuivra sa mission de président du Directoire et aura notamment la responsabilité de mener à bien les discussions stratégiques entamées avec les partenaires. Carlos Tavares prendra connaissance de l'entreprise et de ses défis, il travaillera avec le Directoire sur les plans d'action destinés à poursuivre le redressement de l'entreprise. Thierry Peugeot, président du Conseil de surveillance, a déclaré: «En choisissant Carlos Tavares, professionnel réputé de l'automobile, pour succéder à Philippe Varin en 2014, le Conseil de surveillance s'assure que la stratégie de redressement et de développement menée depuis plusieurs années pour surmonter la crise sera poursuivie et exécutée dans la continuité.» Rappelons que le patron sortant du groupe automobile français PSA, Philippe Varin, a renoncé à une retraite spéciale de 21 millions d'euros, qui avait déclenché la colère du monde politique et syndical alors que le constructeur est toujours en difficulté. «J'ai décidé de renoncer aux dispositions actuelles de mes droits à retraite», a déclaré M.Varin lors d'un point-presse au siège de PSA, qui a récemment supprimé des milliers d'emplois et procédé à une vaste restructuration. La somme de 21 millions d'euros qu'il devait toucher progressivement tout au long de sa retraite avait été qualifiée d' «inappropriée» et d' «inadmissible» par les ministres de l'Economie, Pierre Moscovici, et du Redressement productif, Arnaud Montebourg. L'affaire avait suscité aussi un tollé chez les syndicats, l'ire de la gauche au pouvoir et également d'une partie de l'opposition de droite. Selon un document du premier groupe automobile français, publié en mars, le constructeur automobile s'était engagé à verser une «retraite-chapeau» de 20,968 millions d'euros à Philippe Varin, 61 ans, qui laissera donc courant 2014 son fauteuil à l'ex-numéro deux du rival Renault, Carlos Tavares.