Au moins 13 personnes ont trouvé la mort mardi dans de nouveaux raids aériens sur un quartier d'Alep, la ville du nord ensanglantée depuis deux jours par des frappes de l'armée de l'air, selon une ONG. Les raids ont visé en matinée le quartier de Chaar, dans l'est d'Alep, autrefois capitale économique de Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un adolescent et une femme figurent également parmi les victimes. Dimanche, l'armée de l'air a mené un de ses raids les plus meurtriers, avec 76 personnes dont 28 enfants tués dans dans des quartiers rebelles de l'est d'Alep. Lundi, au moins 10 civils, dont quatre enfants, ont également péri dans des raids aériens. Selon l'OSDH et des militants, l'armée utilise dans sa guerre contre les insurgés des "barils d'explosifs" remplis de TNT qu'elle largue à partir d'hélicoptères et d'avions militaires. Il s'agit de barils en métal recouverts à l'intérieur d'une couche de béton et remplis de TNT "pour faire un maximum de destructions et de morts", selon l'OSDH. Une source de la sécurité syrienne a réfuté l'utilisation de barils, affirmant que "des bombes ont été larguées sur Alep" et que "toutes les poches terroristes seraient attaquées (...) sans pitié". Une autre source de la sécurité a néanmoins précisé que l'armée préfère utiliser ces barils au lieu des missiles qui sont plus onéreux car importés de Russie.