Ces derniers ont désormais le vent en poupe. L'élection présidentielle du 8 avril semble avoir donné des ailes aux militants redresseurs à Béjaïa. Ces derniers ont désormais le vent en poupe. Revigorés par le succès du candidat pour lequel ils ont opté lors du scrutin de la présidentielle, il s'apprêtent à présent, à récupérer la citadelle FLN. Passés les moments de joie et de festivités, les militants du mouvement de redressement du FLN à Béjaïa, renouent avec le terrain dans l'optique de «réhabiliter le FLN». La bataille autour du sigle FLN, commencée au lendemain du 8e congrès, reprend de plus belle avec, cette fois-ci, un renversement de vapeur en faveur des contestataires de la ligne d'Ali Benflis. Un renversement qui est induit essentiellement par les résultats de l'élection présidentielle du 8 avril dernier. A Béjaïa, la recomposition des forces au sein du Front de libération nationale prend forme et va en désintégrant de plus en plus le clan de l'actuel secrétaire général issu du dernier congrès. Des fidèles, qu'on appelait communément «les légalistes», retournent la veste, annonce-t-on par-ci par-là. N'arrivant pas à digérer la «débâcle» de leur candidat, ils rejoignent en nombre, le mouvement de redressement. Des pétitions et autres démissions sont légion, depuis quelques jours, affirment certaines sources connues pour être proches du FLN légaliste. Du côté des redresseurs, on nous a fait part des contacts qui auraient été entrepris par les responsables de la mouhafadha de Béjaïa pour trouver un terrain d'entente et éviter des dérapages, qui ne peuvent qu'être préjudiciables au FLN. Cette affirmation est venue de Mohamed Akli Bourouih, premier à lancer une mouhafadha parallèle dans la commune de Souk El-Tenine et qui parle également de la tenue prochaine d'une assemblée générale du mouvement pour une restructuration devenue nécessaire au vu du flux de militants. M.Bouchoucha Abderahman, élu FLN à l'APW, qui a rejoint le mouvement des redresseurs à la première heure, parle d'un rapport transmis à la direction nationale de redressement, dans lequel il est clairement mentionné «le retrait de confiance à Mme Fourar». Ce membre du bureau de wilaya rejoint Bourouih dans l'idée de la tenue d'une assemblée générale élective dans les tout prochains jours pour élire un bureau représentatif et préparer par voie de conséquence, le congrès de réunification devant se tenir, avant la fin de l'année. A la mouhafadha de Béjaïa, l'intérimaire Abdelmalek Hammadou a démenti tout contact avec les redresseurs et s'est montré plutôt rassurant, quant à l'avenir proche du parti «nous nous sommes réunis, ce vendredi, et nous avons convenu de démissionner collectivement si les choses nous sont imposées», allusion aux tentatives de récupération entreprises dans certaines localités, tout en rejetant les résultats du scrutin du 8 avril, notre interlocuteur a réitéré «la fidélité des militants de Béjaïa aux résolutions du 8e congrès et à Ali Benflis».