Mobile World Congress: Zerrouki participe à des réunions ministérielles de haut niveau à Barcelone    La Nesda organise des foires commerciales durant le Ramadhan    Algérie-Uruguay: Renforcement de la coopération parlementaire et consolidation des relations bilatérales    L'UE "profondément préoccupée" par la poursuite des agressions sionistes en Cisjordanie occupée    Boughali transmet les félicitations du Président de la République au Président de l'Uruguay    L'entité sioniste suspend l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    L'eau dessalée au robinet    Son nouveau Duty Free s'ouvrira en mars    Des équipes mobilisées en cas d'incidents énergétiques    « Le respect mutuel »    Retour des actes islamophobes    Activités des Nations unies et des organisations internationales : La Palestine soumet son plaidoyer à la justice internationale    Abdullah Ocalan dissout le PKK    LFP : Le bureau exécutif tient sa première réunion    La JSK et le MCA se font enfin plaisir    Ligue 1 Mobilis : La 19e journée programmée du 6 au 8 mars    L'acteur américain Gene Hackman et son épouse retrouvés morts à leur domicile    Faisant l'objet de 4 mandats d'arrêt Un cybercriminel arrêté à Mostaganem    Une bande de malfaiteurs neutralisée    Aubergine, la belle étrangère    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    Le film "Frantz Fanon" du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé au Fespaco    Ramadhan: la GN met en place un plan sécuritaire spécial    Coup d'envoi de la campagne Ramadhan 2025 pour aider les plus démunis    Ouverture des candidatures pour le 1e Prix du président de la République pour la Littérature et la Langue Arabe    Tennis/2e Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers: l'Algérienne Benamar sacrée    Décès de la journaliste Houda Nadir: la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Ramadhan : plus de 200 points de vente directe des produits de la pêche et de l'aquaculture    Le Théâtre Régional d'Oran : 16 soirées musicales et théâtrales programmées durant le mois du Ramadhan    Clôture des travaux de la première AG ordinaire du CSJ pour 2025    Yamina Meghiche, exemple de courage et de lutte contre le colonisateur français    Le président de la République adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion de l'avènement du mois de Ramadhan    Décès de la journaliste du quotidien "El-massa" Houda Nadir    Ligue 1 Mobilis: le MCA conforte son leadership, la JSK sur le podium    Match MB Rouissat-USM El Harrach: la FAF appelle à préserver l'esprit du sport et contribuer à éradiquer la violence dans les stades        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









La Tunisie se prépare à adopter sa Constitution
TROIS ANS APRÈS LA REVOLUTION ET LE DEPART DE BEN ALI
Publié dans L'Expression le 02 - 01 - 2014

L'Assemblée constituante tunisienne s'apprête à examiner et adopter la nouvelle Constitution tunisienne
Selon le parti islamiste Ennahda, le texte finalisé le 1er juin et rejeté par l'opposition sera soumis aux élus avec en annexe les compromis trouvés avec l'opposition, courant décembre.
La Constituante tunisienne doit entamer demain le vote d'adoption de la future Constitution, trois ans après la révolution de 2011 et pour sortir de cinq mois de crise politique nourrie par la méfiance entre les islamistes au pouvoir et l'opposition. Mais à deux jours du début de ce vote article par article et après d'intenses tractations, aucun projet complet n'a été diffusé. Selon le parti islamiste Ennahda, le texte finalisé le 1er juin et rejeté par l'opposition sera soumis aux élus avec en annexe les compromis trouvés avec l'opposition courant décembre. «Les compromis trouvés n'ont pas été intégrés au projet et des articles peuvent en soi encore être ajoutés (...) on n'est donc pas à l'abri d'une surprise de dernière minute sur l'aspect religieux par exemple», tempère Nadia Chaabane, députée du parti Massar (opposition). «Je reste méfiante», dit-elle. Ennahda n'a eu de cesse de rappeler avoir renoncé dès le printemps 2012 à l'intégration de la charia dans la loi fondamentale. Le parti a obtenu en retour plusieurs références à l'islam dans le texte. Mme Chaabane estime aussi que la soudaine «précipitation» pour adopter la Constitution va impliquer «un abattage, un timing très serré». Et «c'est dommage qu'un texte fondateur pour plusieurs générations ne soit pas très bien rédigé», a-t-elle déploré. Elle a prévu une adoption définitive avant le 14 janvier, date du troisième anniversaire de la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali qui avait consacré le premier soulèvement du Printemps arabe.
Les députés doivent se prononcer sur un préambule, environ 150 articles et 225 amendements proposés. Après l'adoption de chaque article à la majorité absolue, la loi fondamentale doit recueillir une majorité des deux tiers pour éviter qu'elle ne soit soumise à référendum. Ennahda insiste pour que l'Assemblée nationale constituante (ANC), où les islamistes sont majoritaires, puisse continuer à légiférer jusqu'aux élections législatives dont la date reste inconnue tandis que l'opposition veut limiter ses pouvoirs. D'autres sujets de contentieux semblent cependant résolus, en particulier la question de l'étendue des pouvoirs du chef de l'Etat dans un pays qui a connu cinq décennies de dictatures.
Les islamistes voulaient les restreindre au maximum, tandis que l'essentiel de la classe politique voulait des prérogatives partagés avec le chef du gouvernement. Finalement, le chef de l'Etat aura la charge «de déterminer les politiques générales dans les domaines de la défense, des relations extérieures et de la sécurité nationale», selon l'agence TAP. Il pourra aussi imposer un vote de confiance au Premier ministre et aura un droit de dissolution limité du Parlement. Le constitutionnaliste Yadh Ben Achour, qui a été consulté sur le texte, se veut plutôt optimiste, notant que la Constitution garantit les libertés «en conformité avec les normes internationales» et que la suppression d'un article controversé empêchait que «la chari'â sorte par la porte pour rentrer par la fenêtre». «En général, (les négociations) ont abouti à un texte constitutionnel pas mal qui garantit un niveau démocratique (...) il y a eu beaucoup d'améliorations sur le contenu et la forme, même s'il reste des choses», a-t-il jugé. Mais M. Ben Achour dit craindre «surtout, que certains membres (de l'ANC) ne respectent pas les engagements de leurs partis». Pour le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, un allié laïc d'Ennahda, «les débats sur les questions litigieuses étaient difficiles, mais les compromis trouvés au cours des dernières semaines ont rétabli la confiance entre les élus après la crise déclenchée par l'assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet». Ce meurtre, attribué à la mouvance jihadiste, a paralysé la vie politique et institutionnelle de la Tunisie, l'opposition bloquant les travaux de l'ANC jusqu'à avoir obtenu la garantie que le gouvernement dirigé par Ennahda quittera le pouvoir.
Ainsi, l'adoption de la Constitution doit consacrer l'accession à la primature de l'indépendant Mehdi Jomaâ pour remplacer l'islamiste Ali Larayedh et conduire la Tunisie vers des élections courant 2014.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.