A l'issue de la rencontre, les neuf délégués semblent partagés entre satisfaction et prudence. Une délégation, composée de sept étudiants de l'ENS de Kouba et de deux étudiants de l'école d'Oran, a été reçue, hier, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Durant quatre heures, les représentants des grévistes ont exposé leurs revendications au directeur de la formation au Mesrs, au directeur des employés au ministère de l'Education et au directeur de la législation au Mesrs. Ainsi, le point relatif à la nouvelle appellation du diplôme a pris à lui seul deux heures de discussions. Les étudiants demandent, à ce propos, de changer le diplôme de PEF et de PES par un titre de licence. Pour le responsable du Mesrs, «il est impossible, pour le moment, de changer cette appellation qui a été établie par un décret exécutif en 2002». Concernant la mise en place d'un système d'échelons, la réponse du représentant de Rachid Harraoubia est plutôt favorable aux étudiants. En effet, d'après un délégué des étudiants, le responsable a classé le statut de diplômés comme «professeur ingénieur». S'agissant de la dernière revendication, le représentant du ministre s'est engagé à prendre en charge le problème des contrats d'affectation. A ce titre, il est prévu de réhabiliter ces contrats et de les décentraliser au niveau des directions de l'éducation. A l'issue de la rencontre, les neuf délégués semblent partagés entre satisfaction et prudence. Car, il faut le noter, aucun document n'a été signé par les responsables des deux tutelles bien que la réunion revête un caractère officiel. Pour le moment, les délégués préfèrent revenir à la base (la communauté estudiantine) pour décider de l'arrêt ou de la poursuite du mouvement de protestation. La réponse sera connue aujourd'hui.