Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelmadjid Bouguerra, a reçu hier à Alger le ministre britannique pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Hugh Robertson, qui effectue une visite de travail en Algérie de deux jours. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, M.Robertson a indiqué que les entretiens ont porté sur les voies et moyens à même de développer le partenariat entre l'Algérie et le Royaume-Uni et de renforcer les relations qui lient les deux pays. Affirmant que les échanges instaurés entre l'Algérie et son pays étaient «très positifs», M.Robertson a précisé que sa visite s'inscrivait dans le cadre du renforcement de ces relations, qu'il qualifie de «solides». Les deux parties ont abordé le partenariat bilatéral dans ses dimensions économique, culturelle, scientifique et sécuritaire, a-t-il affirmé. Le ministre britannique pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient a effectué une visite de travail en Algérie, hier et aujourd'hui, à l'invitation de M.Bouguerra, dans le cadre de la 8e session du comité bilatéral algéro-britannique, et du renforcement du dialogue de haut niveau entre l'Algérie et le Royaume-Uni. Pour sa part, M.Bouguerra a indiqué que les entretiens étaient une opportunité pour les deux parties de faire le point sur l'état des relations bilatérales et de marquer leurs appréciations de la qualité et la vigueur des relations qui lient les deux pays. Il a souligné que «les relations algéro-britanniques ont fait l'objet d'un volume de coopération extrêmement encourageant, depuis la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Londres en 2006 et celle du Premier ministre britannique, David Cameron, à Alger en 2013». M.Bouguerra a relevé que «les relations entre les deux pays sont fortes dans tous les domaines, aussi bien sur le plan sécuritaire que politique», précisant que «la coopération économique a été marquée par un dynamisme absolument remarquable». Il a ajouté que les secteurs du commerce, de la santé, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et la justice ainsi que le domaine militaire ont tous connu un volume de coopération important, précisant que sa mission, aujourd'hui, lui et M.Robertson, était de faire le bilan de cette coopération et de dégager ensemble les perspectives pour la renforcer à l'avenir. Dans un communiqué de l'ambassade de Grande-Bretagne et sur le plan scientifique, on précise que le Pr Seddiki M'hamed Mohamed Salah Eddine, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Hugh Robertson, ministre d'Etat aux Affaires étrangères britanniques, ont convenu de collaborer sur une importante initiative de bourses d'études doctorales pour renforcer les capacités d'enseignement de la langue anglaise, de la littérature anglaise et des études connexes dans les universités algériennes. Reconnaissant l'importance de la formation des formateurs pour améliorer la qualité de l'enseignement et de la supervision, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'est engagé pour les cinq prochaines années à envoyer 100 doctorants en langue anglaise au Royaume-Uni chaque année avec prise en charge totale, et ce, à partir de l'année scolaire 2014/2015. Le British Council a proposé de gérer le placement de cette élite d'étudiants, qui seront sélectionnés par le ministère par le biais d'un concours, dans les universités britanniques. Un nouveau cadre de travail sera établi à cet effet. Hugh Robertson, ministre d'Etat aux Affaires étrangères britanniques, a déclaré «je suis très heureux de convenir cette nouvelle coopération dans l'enseignement supérieur afin de promouvoir l'apprentissage de l'anglais en Algérie. Le Royaume-Uni a d'excellentes universités, dont quatre parmi les 10 premières universités dans le monde, et c'est avec grand plaisir que nous invitons les étudiants algériens à venir étudier au Royaume-Uni». Martin Daltry, le directeur du British Council a ajouté que «le British Council met l'accent sur le renforcement de l'enseignement et de l'apprentissage de la langue anglaise en Algérie. J'estime que cette nouvelle coopération importante dans l'enseignement supérieur en langue anglaise sera non seulement bénéfique à l'avenir pour les doctorants algériens et leurs étudiants de langue anglaise, mais va aussi renforcer grandement la compréhension et les relations entre nos universités et nos deux pays plus largement durant les 10 prochaines années.»