Les parlementaires centrafricains ont retenu huit candidatures parmi les 24 dossiers déposés pour participer à l'élection du nouveau président de transition censé pacifier un pays ravagé par des mois de violences, a-t-on appris de source officielle hier. «Des 24 dossiers de candidatures enregistrés, 8 ont été retenus pour le concours à la magistrature suprême de l'Etat (...) tous les dossiers ont été examinés», a déclaré devant la presse le président de la Commission électorale spéciale chargée de sélectionner les candidats, Blaise Fleury Otto. Parmi les candidats retenus figurent notamment l'actuelle maire de Bangui, Catherine Samba Panza, ainsi que Sylvain Patassé et Désiré Kolingba, respectivement fils des présidents Ange-Felix Patassé, au pouvoir de 1993 à 2003, et André Kolingba, de 1985 à 1993. Autre candidat retenu, Emile Gros Raymond Nakombo, un banquier proche de l'ex-président Kolingba, qui avait reçu le soutien de plusieurs centaines de manifestants rassemblés à Bangui vendredi. Après cette annonce, chaque entité des forces vives de la nation (partis politiques, associations...), présentes au Parlement, ont été invitées à désigner un représentant pour émettre un avis sur les huit candidats, avant l'élection du nouveau président aujourd'hui par les membre du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire). L'élection du président de transition doit permettre de combler le vide institutionnel laissé par la démission du président Michel Djotodia le 11 janvier, accusé par la communauté internationale de n'avoir rien fait pour arrêter les tueries interreligieuses. Le nouvel élu aura la lourde tâche de pacifier le pays, de remettre une administration totalement paralysée en état de marche et de permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux.