Des actes de vandalisme et de destruction du mobilier urbain et des trottoirs sont visibles dans la localité Chaque jour que Dieu fait, la situation s'enlise davantage à Ghardaïa face à la démission de l'Etat. Hier, encore, les émeutes ont repris de plus belle. Pas moins de cinq locaux commerciaux ont été incendiés dans des échauffourées déclenchées au petit matin (dans la journée d'hier, Ndlr) entre groupes de jeunes à Berriane (45 km du chef-lieu de wilaya de Ghardaïa). Ces échauffourées, récurrentes et sporadiques, ont été marquées par des jets de pierres et cocktails Molotov et l'incendie de cinq locaux commerciaux, et ont entraîné une paralysie du trafic routier sur la RN 1, obstruant ainsi la circulation entre le nord et le sud du pays. Des actes de vandalisme et de destruction du mobilier urbain et des trottoirs sont visibles dans la localité, reflétant ainsi une image de désolation de Berriane. Cette situation a amené les forces de sécurité, appuyées par des renforts de wilayas limitrophes, à intervenir pour séparer les antagonistes et rétablir l'ordre dans la ville où le calme règne actuellement. Les échauffourées ont débuté suite à des jets de pierres et de cocktail Molotov sur un véhicule de passage, causant des brûlures du deuxième degré au visage du conducteur admis à l'hôpital de Ghardaïa, précise une source médicale. Soit, mais la réponse sécuritaire ne constituera pas la solution aux vrais problèmes que vit cette région du pays. Plus l'Etat tarde à réagir, plus la situation s'aggrave et plus la chance est donnée aux ONG d'intervenir. En effet, si par malheur une tuerie survient dans l'une des localités de Ghardaïa, le tollé sera général à travers la planète entière. Aujourd'hui, on ne badine plus avec les droits de l'homme et la protection des minorités. Les affrontements d'hier viennent après une journée relativement calme. Jeudi dernier, un jeune homme blessé dans les échauffourées a succombé à ses blessures. jeudi en fin de matinée, à l'hôpital Tirichine. La victime, 35 ans, célibataire, souffrant d'un traumatisme crânien, avait été atteint à la tête par des jets de pierres, avant d'être transféré à l'hôpital de Ghardaïa dans un état critique et un coma profond, signale la même source. Il s'agit du deuxième décès enregistré dans les affrontements entre groupes de jeunes dans la région de Ghardaïa. Des échauffourées entre jeunes ont été émaillées d'actes de vandalisme, de pillage, de saccage et d'incendies de plus d'une quarantaine d'habitations, de locaux commerciaux, de palmeraies, de véhicules particuliers et de destruction du mobilier urbain, signale-t-on. Des dizaines de personnes avaient été blessées dans ces affrontements récurrents et sporadiques, avant que les forces anti-émeute déployées sur les lieux ne rétablissent l'ordre dans la ville. Le calme est revenu jeudi dernier dans les différents quartiers de la vallée du M'Zab (englobant quatre communes), théâtre des échauffourées, a-t-on constaté sur place. Les commerces, les établissements scolaires et des édifices publics sont restés fermés dans plusieurs quartiers du centre-ville de Ghardaïa, tandis que dans les quartiers périphériques, les commerces ont rouvert. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué mercredi dernier à Bordj Bou Arréridj qu'il n'y a pas lieu de penser qu'un problème oppose malékites et ibadites à Ghardaïa. «Ne pensez pas qu'il y a, à Ghardaïa, un problème entre malékites et ibadites, il y a juste eu de petites altercations entre jeunes même s'il existe une minorité qui veut nous faire tomber, en vain, dans le piège», avait souligné M.Sellal au cours d'une réunion avec la société civile qui a ponctué sa visite de travail à Bordj Bou Arréridj.