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Du charme et du talent
ANISSA BENSALLAH EN CONCERT À IBN ZEYDOUN
Publié dans L'Expression le 22 - 02 - 2014

Si son arabe approximatif n'est pas tout à fait compréhensible, l'artiste saura donner le change par sa présence scénique tantôt marquée par des danses tribales, tantôt par son aura mystique, spirituelle bien délicate...
Elle est grande et mince, cheveux bouclés, elle arrive sur la scène d'Ibn Zeydoun telle une sirène vêtue d'une longue robe, pieds nues, accompagnée de ses cinq musiciens, un guitariste, un contrebassiste, deux percussionnistes et un trompettiste. Elle commence par parler de ses origines.
En effet, de père algérien, de mère brésilienne, née à Haïti, aux Caraïbes et maîtrisant la langue française, Anissa Bensallah n'est pas pour autant Française. Elle n'est non plus jamais venue en algérie. Le concert donné jeudi dernier dans le cadre de la saison culturelle 2013-2014 de l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) est donc un évènement pour elle. La jeune artiste va ainsi déployer toute son énergie sur scène en donnant le meilleur d'elle-même pour faire plaisir à ce public curieux venu l'écouter chanter, principalement en brésilien!
La jeune Anissa entame ainsi son tour de chant par un morceau sur sa quête d'identité puis un autre en français sur sa terre natale Haïti. Suivra une autre chanson d'un compositeur brésilien en arabe. S'ensuit un solo de la part du trompettiste puis une chanson Bladi sur fond de musique orientale, jouée par le guitariste.
La belle Anissa Bensallah, soeur du réalisateur et comédien Karim Bensallah, c'est dire que l'art c'est dans les gênes de cette famille, dédie une chanson pour les enfants palestiniens et cite un poème de Mahmoud Darwich. Dans cette chanson extraite de son album Matriz, la chanteuse dit: «Ô enfant, ne construis pas de mur, tes pierres seront d'usure.». elle chantera également un texte du poète syrien Adonis sur une composition musicale brésilienne.
Elle enchaîne par une autre chanson émouvante, brésilienne celle-là, en hommage aux femmes. Il s'agit de Yamenja qui figure aussi sur son album. Yamenja qui signifie en voudou un sacrilège qui englobe une double interprétation à mi-chemin entre la mère nourricière et la mer, l'Océan. Anissa Bensallah vive et dynamique n'aura cesse de bouger sur scène en interagissant avec le public, se confessant, façon de se libérer et d'aller à la rencontre de ses semblables, les gens de sa racine. Au finish, elle interprétera Ya Rayeh avec le public en choeur faisant monter quelques enfants sur scène pour clore le concert, tout en beauté et en harmonie.
Si son arabe approximatif n'est pas tout à fait compréhensible, l'artiste saura donner le change par sa présence scénique tantôt marquée par des danses tribales, tantôt par son aura mystique spirituelle bien délicate.
Riche en sonorités, son répertoire musical est le fruit de son parcours identitaire multiple. Née à Haïti, Anissa Bensallah a aussi vécu à Dakar, Beyrouth et Paris. Ce brassage culturel lui a permis de se produire sur scène dès l'âge de 15 ans en offrant à son public un éventail de musique issue du forro, de l'arabe et du jazz andalou.
Son timbre de voix chatoyant a fait raisonner plus d'un lieu, tels que le festival Solidays, le Festival Jazz au Château (Cagnes sur Mer), Dock 40 (Lyon), salle Gustave Eiffel (Paris), Candelária (Rio de Janeiro), salle Villa Lobos du Teatro Nacional (Brasilia)...
Révélée par son premier album Matriz, en 2013, album dont elle puisera la quintessence de son concert à Ibn Zeydoun, Anissa Bensallah dévoile des fusions raffinées: elle chante le forro, arrange des chansons arabes façon bossa et invente le jazz andalou. Cet album chanté en portugais, en arabe et en français, permet nous dit-on, à Anissa Bensallah de dresser un panorama riche et bien à elle. A travers son spectacle, Anissa Bensallah, offre un dialogue raffiné et intelligent de ses diverses origines. Durant sa carrière, Anissa Bensallah a travaillé et collaboré avec des grands noms de la musique brésilienne tel que João Donato, qui lui a confié une composition inédite Enquanto a gente namora, Nelson Faria, Diana Goulart, Rodrigo Zaidan, Josias Pedrosa et Lucio Vieira.
Si sa venue en Algérie, l'on comprendra aisément, est liée à la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde de foot qui se tiendra cette année au Brésil, cela n'enlève en rien son talent et sa grâce naturelle.


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