L'hôpital de Bouira «Le citoyen doit être bien accueilli et pris en charge comme il se doit.» Abdelmadjid Boudiaf, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a effectué hier une visite d'inspection et de travail à travers la wilaya. Ce déplacement qui arrive au bon moment a été saisi par les responsables locaux pour poser l'ensemble des contraintes qui nuisent au bon fonctionnement d'un secteur plus que vital. Le ministre a visité le nouveau service des urgences de l'EPH Mohamed-Boudiaf, un bijou architectural qui a besoin d'un personnel en mesure de rentabiliser au maximum la prise en charge des patients qui s'y rendent quotidiennement. Ce service est la fenêtre de l'hôpital, c'est celui qui est le plus demandé. «Le citoyen doit être bien accueilli, pris en charge comme il se doit» insistera l'hôte de la wilaya. Précisons que pour la première fois un psychologue est prévu dans ce service. Le manque de certains spécialistes, gynécologues, chirurgiens infantiles, radiologues... a été soulevé en présence du responsable du secteur qui a promis de faire le nécessaire pour répondre à cette attente des habitants de Bouira qui, il faut le préciser, se trouvent quelquefois dans l'obligation de se rendre dans les hôpitaux de la wilaya de Boumerdès pour un accouchement. La mauvaise répartition des médecins disponibles dans cette spécialité, cinq à Lakhdaria, deux à Sour El Ghozlane et une seule à Bouira, est essentiellement causée par la centralisation des affectations. «Le ministère tente de remédier à cet état de fait en mettant à la disposition des DSP, les médecins et c'est à cette tutelle locale de les affecter selon les besoins.». Avant Bouira, le ministre Abdelmadjid Boudiaf a eu à visiter l'EPH de Lakhdaria où il mettra en demeure les responsables pour répartir les budgets dans les plus brefs délais. Il insistera aussi sur l'obligation aux gestionnaires de faire un effort pour la bonne marche des structures. Cette remarque, le ministre l'a réitérée à Sour El Ghozlane lors de son passage au niveau du centre pour malades mentaux. Le ministre insistera sur le changement dans la gestion de cette structure et la nécessité de former, voire recycler les cadres et l'utilisation de l'outil informatique. Au centre d'hémodialyse, le ministre a répondu favorablement à la doléance des malades qui ont sollicité l'affectation d'un néphrologue. S'agissant du centre annexe du laboratoire Pasteur, le ministre a décidé de rattacher ce laboratoire à l'EPH de Sour El Ghozlane et d'en faire un laboratoire public. A Aïn Bessem le ministre a inauguré la nouvelle polyclinique baptisée au nom du chahid Haddiouche alors qu'à M'chedallah, le ministre a lancé le projet de la construction d'un nouvel hôpital. En plus de l'obligation d'améliorer la gestion, le ministre a insisté sur la formation des paramédicaux surtout que Bouira dispose d'une école nationale et d'un projet de réalisation d'une autre école au chef-lieu de wilaya. «La formation, le suivi, la planification et la bonne gestion, le civisme des citoyens... sont les ingrédients pour une réelle mise à niveau du secteur de la santé. L'Etat a mis le paquet pour la réalisation des structures», dira entre autres, le ministre. Au moment où nous mettons sous presse, M. Boudiaf continuait sa visite à Bouira.