Ali Benflis L'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2004 mise sur la jeunesse pour arriver au pouvoir. D'emblée, le présentateur à la tribune souligne un distinguo entre le candidat Benflis très présent et pugnace et les autres. Lui, indique-t-il, «va au-devant des électeurs, leur parle face à face et affronte les citoyens où qu'ils soient». A travers son allocution prononcée lors de sa rencontre avec les jeunes tenue hier, à la salle Cosmos(Riadh El-Feth), l'ex-chef de gouvernement a vivement rappelé la conjoncture «délicate» que traverse le pays. Cette situation est déjà marquée par «des incertitudes et dépassements relevés à tous les niveaux de l'administration dans le déroulement du prochain scrutin présidentiel», note-t-il. La préparation de cette élection, poursuit-il «a non seulement éloigné l'administration de la neutralité à laquelle elle s'est astreinte, mais elle a également mis le gouvernement dans une position de partie prenante, voire de véritable comité de soutien au président sortant». Cette démarche, «témoigne s'il en est d'un rejet catégorique de l'alternance au pouvoir», soutient-il. Cette tendance générale est qualifiée d' «un coup de force contre la Constitution et un défi à la légalité et un mépris pour le bon sens du peuple algérien». A la lumière de ses contacts et dialogues avec les jeunes, il relève que: «Les revendications des jeunes sont portées sur l'édification d'une société de liberté, garante des droits individuels et collectifs, qui promeut la citoyenneté qui rend chaque Algérien fier d'appartenir à un Etat. Dans lequel les prérogatives des institutions sont respectées, où l'opposition est considérée comme un partenaire à part entière avec le plein droit d'aspirer à créer les conditions d'une alternance au pouvoir». A ce constat politique non reluisant et préoccupant s'ajoutent, fait-il observer «le refus par la majorité des jeunes des pratiques dominantes comme le favoritisme, le népotisme et le régionalisme». Par conséquent, il propose un changement qui fonde son projet intitulé «Renouveau national» qui, souligne-t-il, consacre «de nouvelles légitimités de la compétence et du mérite». M.Benflis n'a pas manqué de faire miroiter les dispositions de son projet. Il s'agit de conservation et renforcement des mécanismes de soutien financier à la création de petites et moyennes entreprises par les jeunes. Aux jeunes qui activent dans l'informel, il promet des mesures incitatives pour la création des micro et petites entreprises dans des délais très courts et avec des bénéfices d'un régime fiscal très avantageux. La réduction de la durée du Service national à une année avec le recours à la forme civile, chaque fois que cela est possible, ramener le taux de chômage des jeunes de 25 à 15%, institution d'un revenu minimum national pour les jeunes sans emploi vivant dans la précarité, sont entre autres les points envisagés dans ledit projet. La création de pôles d'excellence au niveau des universités, dont certains bénéficieront d'actions de partenariat avec de prestigieux organismes étrangers, valorisation de bourses d'études et l'amélioration des conditions de vie à l'intérieur des cités universitaires, la mise à niveau des infrastructures universitaires et l'institution d'une bourse d'excellence, ont été promis aux étudiants. Combler le fossé numérique qui nous sépare des pays développés, mettre l'Algérie au diapason du progrès et des avancées technologiques enregistrées dans le monde, figurent sur la listes des promesses de Benflis. Enfin, il a appelé les jeunes à voter en masse le jour du scrutin pour imposer la volonté du peuple et protéger son choix souverain.