Promesses, dénonciation et mise en garde tels sont les trois maîtres mots qui ont caractérisé les meetings de la troisième journée de la campagne électorale. Abdelaziz Bouteflika Construire dans la continuité Abdelaziz Bouteflika postule pour la quatrième fois à la magistrature suprême en qualité de candidat indépendant. Il promet que l'Etat poursuivra sa politique de soutien, notamment à l'endroit du secteur de l'habitat et ce, afin de résorber totalement le déficit en logements. Ces objectifs se nourrissant les uns des autres, et la finalité étant le bien-être de la population dans un environnement en mutation, Bouteflika a résolument orienté durant ses trois mandats, le développement vers la satisfaction des besoins sociaux des citoyens à travers la résolution de la crise du logement, la lutte contre le chômage, le maintien de la politique de justice sociale et de solidarité nationale. En d'autres termes, dans le prolongement de son magistère à la tête du pays, il s'engage à oeuvrer pour satisfaire une aspiration fondamentale dans son essence et simple: une vie équilibrée socialement, une économie qui peut accroître ses richesses à partir de l'effort dans le travail productif et une juste affectation et répartition des ressources nationales. Louisa Hanoune Subventionner la location Contrairement à ce que laisserait croire son éternelle étiquette de militante de gauche, Louisa Hanoune prévient qu'elle ne construira pas un Etat socialiste, une annonce qui vient sur le tard et qui indique que la dame de fer du PT sera rigoureuse dans la gestion de l'épineux dossier du logement en Algérie. Elle s'appuie sur son programme qui préconise une démocratie sociale garantissant le droit au logement, autant que celui de la femme, du travail, de la santé, de l'éducation et de la formation qui sont à la charge de l'Etat. Afin de résorber la crise du logement, la secrétaire générale du PT est la première à avoir proposé aux pouvoirs publics d'instaurer une «subvention de location» aux ménages figurant sur les listes d'attente d'attribution d'un logement social. Ali Benflis L'Aadl sera accélérée L'ex-Premier ministre et non moins candidat à l'élection du 17 avril prochain demeure fidèle à ses valeurs et promet une conjugaison des efforts entre l'Etat et le privé, pour venir à bout de la problématique du logement. Il a toujours clamé que la réalisation de logements par le système de la location-vente sera accélérée et étendue à toutes les wilayas du pays. L'aide aux couches moyennes pour l'acquisition de logement sera, par ailleurs, renforcée. Il évoque également l'allongement de la durée de remboursement (25 ans) et bonification du taux d'intérêt (5%) pour l'accès au crédit immobilier. La politique du logement social sera renforcée, alors que le système de distribution sera rendu plus souple et plus équitable, et le mode de réalisation de ce type de logement sera rendu plus cohérent. Le candidat précise que la politique d'éradication de l'habitat précaire sera accrue. Moussa Touati Il prend le taureau par les cornes Le FNA qui se réclame comme étant le «parti des démunis» mandate Moussa Touati, son candidat à la présidentielle 2014, pour faire valoir le droit des Algériens au logement. Celui-ci constitue une question récurrente dans le discours du postulant à la magistrature suprême. Pour juguler la crise du logement, Touati s'engage à soutenir et à développer le secteur de l'habitat s'il était élu à l'issue du scrutin décisif. «Je m'attellerai sans relâche au développement du secteur de l'habitat et à la prise en charge des besoins croissants des citoyens en la matière», Indique-t-il. Moussa Touati promet d'augmenter les aides octroyées aux citoyens pour l'acquisition de logements, s'interrogeant dans ce contexte sur la raison pour laquelle l'aide accordée par la Caisse nationale du logement (CNL) a été ramenée de 120 millions de centimes à 70 millions de centimes. Il n'a de cesse de critiquer les fausses promesses visant à tromper et à contenir la colère des citoyens. Fewzi Rebaïne Transparence et fluidité Bien que prônant la transparence dans la gouvernance, M. Rebaïne reste évasif sur le dossier du logement. Il tentera de convaincre les Algériens au plan économique, sur l'importance des réformes qui consacrent les règles de la transparence, crédibilité et fluidité dans les rapports entre les différents acteurs économiques. M.Rebaïne plaide néanmoins pour l'assainissement et la libéralisation du foncier agricole et industriel et la réhabilitation des organismes de contrôle des investissements à vocation agricole. Un indice qui annonce que les terres nourricières ne seront pas «bouffées» par le béton, est-on tenté de prédire. Abdelaziz Belaïd La commune est la première pierre de l'édifice La dignité est synonyme d'un travail, d'un salaire décent et surtout d'un toit, estime le candidat à la présidentielle d'avril 2014, Abdelaziz Belaïd. Ce dernier juge que la crise de logement est un problème qui incombe à la commune, c'est à elle de le résoudre. Le benjamin des candidats s'adresse à la jeunesse et déclare que le problème du logement au même titre que celui du chômage est dû «à la mauvaise gestion des autorités concernées».