Ce lieu public à la charge des communes connaît des dégradations de plus en plus importantes. Depuis peu, un phénomène, du moins inexplicable, est constaté, il s'agit de la profanation des cimetières. Ce lieu public à la charge des communes, connaît des dégradations de plus en plus importantes. Si dans certains cimetières, les communes ont pris les devants en procédant au nettoyage, désherbage, d'autres sont laissés à l'abandon. Des associations prennent le relais de temps à autre, le temps d'un enterrement pour tenter de donner à cet endroit sa vocation première, lieu de repos éternel. Depuis peu, des tombes sont détruites, saccagées. Le phénomène qui ne trouve aucune justification suscite débat. Certains attribuent ce geste à une mouvance qui considère que le fait de construire une tombe est considéré comme un blasphème. D'autres responsabilisent les adeptes des boissons alcoolisées et autres substances dangereuses qui trouvent refuge dans ses lieux. Les différentes versions ne doivent pas disculper les pouvoirs publics qui sont responsables de l'entretien et de la sécurité des cimetières. L'exemple du cimetière de Draâ El-Bordj au chef-lieu, est plus qu'édifiant. Devant l'étroitesse, la commune a, il y a quelques années, commencé la clôture d'une extension. Aujourd'hui, il ne reste rien de cette clôture, excepté quelques piliers. Même si pour les élus, les doléances des vivants sont difficiles à réaliser, les morts ont droit à un site digne, surtout que c'est leur seule doléance. Nos ancêtres et nos morts ont droit au respect.