Rassurez-vous, il ne s'agit ni d'une «invention» faite par la «célèbrissime» Mme Rezki ni d'un joyau culinaire comme en fricotait, habilement, feu Bernard Loiseau, encore moins d'un rêve fait par le plus goinfre des gourmands. Les dégustateurs des plats traditionnels apprécieront, jeudi prochain à la foire d'Alger, un festin pas comme les autres, digne d'un seigneur romain : 3000 kg de couscous «garni» plus deux tonnes de viande et une tonne de légumes, seront servis «publiquement» dans un couscoussier haut de 10 mètres, soit plus de trois étages. L'initiative prise par le groupe de minoteries SIM, si elle n'a rien d'inédit, s'inscrit dans la bataille gastronomique que se livrent à «cuillères mouchetées» les cuisiniers algériens et leurs homologues tunisiens, détenteurs de la performance mondiale avec un couscous de 1200 kg. Pour mener à bien cette entreprise, mais afin, aussi, de porter la réalisation dans le célèbre Guinness des records, la Société en question n'a pas lésiné sur les moyens en mettant en branle une armée de 386 personnes dont 80 cuisiniers spécialisés, 100 serveurs issus de l'école d'hôtellerie de Tizi Ouzou. 100 moutons ont été en outre sacrifiés pour l'occasion à laquelle sont conviés des ministres, des ambassadeurs et autres Vip. Ainsi, outre de chercher à titiller l'appétit des amateurs de couscous, la sortie médiatique, voire le coup d'éclat pour le moins original de SIM minoteries, aura le mérite de marquer une nouvelle forme d'expression commerciale et de communication, de laquelle devraient, justement, s'imprégner d'autre opérateurs, en quête de nom dans une économie de marché où la promotion du produit à travers l'ensemble des supports de communication (télévision, radio, porte-à-porte, Internet, presse...) constitue une partie très importante.