Se pencher sur les préoccupations des jeunes émigrés qui veulent s'installer dans le pays. «Encore plus de communication» telle est la mesure phare recommandée et répétée trois fois par le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, qui présidait à une rencontre avec les représentants de 60 associations de la communauté algérienne établie dans le monde. Le ministre qui a prêté une oreille réceptive et non moins attentive aux préoccupations présentées par les présidents d'associations composant la délégation (60 présidents d'associations) a affirmé que «le ministère de la Jeunesse a été créé au service des jeunes». Très avenant, il n'a pas manqué d'insister auprès de l'assistance «sa totale disponibilité en l'invitant à lui téléphoner directement en cas de nécessité» et partant, en signifiant qu'il y a «beaucoup de choses à faire ensemble». Pour ce faire, a-t-il dit, «les portes sont ouvertes à tout moment» pour disserter ensemble de la situation de l'émigré algérien dans le monde. Khomri a annoncé, à cette occasion, en marge de cette rencontre que «le Parlement devra ouvrir dans les jours qui viennent un débat général sur les préoccupations des jeunes Algériens de notre communauté à l'étranger». Les députés plancheront sur l'élaboration d'une stratégie nationale qui puisse «répondre aux préoccupations de cette frange vive de la nation (qui se monte à 70%) de la société». Son département oeuvre à la prise en charge de ces préoccupations «en coordination avec tous les départements ministériels». Il s'est engagé à organiser la participation des jeunes à la vie publique et à mobiliser ces énergies au service de la démocratie et du développement. Le ministre a, par ailleurs, abordé la participation des jeunes de cette communauté dans le processus d'investissement en Algérie qui jouit actuellement de toutes les facilités requises accordées par l'Etat. Nouveau responsable de ce département, Khomri a appelé à multiplier les visites des jeunes de la communauté nationale à l'étranger en Algérie pour se ressourcer et resserrer les liens avec leur pays d'origine et leur permettre de découvrir, entre autres, les sites touristiques qu'il recèle, mais aussi pour prospecter les opportunités d'investissements offertes. C'est avec une certaine émotion que le ministre a confié que le peuple algérien est «conscient et connaît parfaitement les conditions, pas seulement matérielles, mais aussi environnementales, de la vie de tous les jours de nos enfants émigrés». Les propos du ministre ont été fort bien accueillis par la caravane composée par les présidents d'associations que présidait Samir Chaâbna, député à l'APN et néanmoins membre de la Commission des affaires étrangères de la coopération et de l'émigration. Chaâbna a rappelé à L'Expression qu'il avait déjà conduit trois caravanes similaires auparavant. La première entre Marseille et Alger en 2013, la seconde s'est déployée vers l'ouest du pays (Oran, Tlemcen et Mostaganem), la troisième ayant intéressé l'Est (Boussaâda, Biskra, Batna, Constantine, Béjaïa et Alger). Issu de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja), Abdelkader Khomri a eu à diriger le ministère de la Jeunesse et des Sports sous le gouvernement Belaïd Abdeslam en 1993. Dernièrement, le secteur de la jeunesse lui a été confié laissant celui du sport à Mohamed Tahmi. Homme de culture et surtout de communication, Khomri a été nommé P-DG de l'Anep en juillet 1999 avant d'être désigné à la tête du GPC (Groupe presse communication) en mars 2000, date de sa création. En le quittant en 2004, Khomri est nommé au poste d'ambassadeur d'Algérie en Pologne. Son retour au gouvernement à ce poste est une première, car depuis l'indépendance aucun ministère n'avait été réservé uniquement à la jeunesse.