La presse nationale s'est faite l'écho ces deux derniers jours de la suspension de tirage d'un quotidien national en lui donnant une interprétation autre que celle ayant présidé au recours à cette mesure. En réalité, les motivations de cette suspension sont d'ordre strictement commercial découlant d'une décision de justice prononcée en faveur de l'imprimeur (SIA), le 09 juillet 2013 par le tribunal de Sidi M'hamed, et confirmée par la cour d'Alger le 23 mars 2014. Cette situation, préjudiciable d'abord pour l'imprimeur, est le fait de l'éditeur; en l'occurrence El Fadjr, et dont ses dettes se sont accumulées pendant plus d'une décennie pour atteindre, aujourd'hui, plus de soixante-dix-huit millions de dinars (78.000.000 DA). La SIA s'étonne des commentaires donnés à cette affaire purement commerciale et qui, de surcroit, a fait l'objet, rappelons-le, d'un jugement définitif. Les allégations de la directrice d'El Fadjr autour d'un supposé jugement en référé sommant la SIA de reprendre le tirage de ce titre sont infondées. Ainsi, les commentateurs mal informés auraient dû s'abstenir de donner à cette affaire une quelconque autre interprétation dès lors que ce quotidien continue d'être imprimé, à Oran et Constantine, par des imprimeries publiques (SIO, SIE), avec lesquelles il n'existe pas de litige.