Les neufs partis du Pôle des forces de changement ont décidé, à l'unanimité, de prendre part à la conférence nationale de transition. C'est la première fois dans l'histoire politique nationale que l'opposition unifie ses rangs. Les neufs partis du Pôle des forces de changement qui se sont réunis hier au siége du QG de Ali Benflis, ont décidé, à l'unanimité, de prendre part à la conférence nationale de transition prévue le 10 juin à l'hôtel Mazafran de Zéralda. Il est convenu que le coordinateur de ce groupe, en l'occurrence Ali Benflis, s'exprimera au nom du Pôle pour expliquer la position de celui-ci sur des questions d'actualité brûlantes notamment concernant la crise politique et institutionnelle qui secoue le pays. Les partis de diverses obédiences, leurs dissidences qui ont créé d'autres formations vont débattre ensemble sur une sortie de crise à travers une transition démocratique. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique s'est réunie, hier, au siège de la permanence électorale de Ahmed Benbitour pour apporter les dernières retouches aux préparatifs liés au rendez-vous de demain à Zéralda. La majorité des partis et personnalités invités à ce conclave ont confirmé leur participation, a indiqué Soufiane Djilali. Selon le président de Jil Jadid, les deux ex-dirigeants du FIS, Ali Djeddi et Guemazi, seront reçus en tant que personnalités politiques nationales et non pas en qualité de représentants du FIS. L'ancien président de la République, Liamine Zeroual, invité à cette rencontre ne compte pas participer à la conférence nationale car «il ne souhaite pas s'impliquer politiquement après son retrait en 1999», indique-t-il. Par ailleurs, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a écrit sur sa page Facebook alors qu'il était en réunion avec les membres de la coordination des partis, qu'il était informé que l'hôtel Mazafran a annulé par fax la réservation de la salle pour la conférence malgré le paiement et l'autorisation de la wilaya. «Il a fallu attendre jusqu'à 13h30, et moult coups de fil pour que la direction de l'hôtel se ravise et confirme la salle», est-il noté. «Ces tergiversations démontrent que le pouvoir ne sait plus quoi faire face au succès attendu de cette conférence de l'opposition! En face, le pseudo-dialogue autour de la Constitution fait pâle figure!», a-t-il soutenu. Toutefois, certains observateurs jugent qu'il serait vraiment tôt pour «faire des conclusions hâtives et tirer des plans sur la comète que d'anticiper sur cet événement d'importance certaine». Ces analystes sont d'accord pour dire qu'il faut attendre pour voir ce qui va se passer lors de ce conclave regroupant toutes les sensibilités et courants politiques. Des personnalités politiques tels Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali, Ali Yahia Abdennour seront également de la partie. Dans sa plate-forme, la Coordination pour les libertés et la transition (Cltd), prône la mise en place d'un gouvernement de transition démocratique consensuel, une autorité indépendante et permanente pour l'organisation et la surveillance des élections qui aura pour tâche la conduite du processus électoral, une nouvelle Constitution élaborée par consensus et adoptée par référendum.