Le regroupement aura lieu à 11 heures du matin au niveau de la placette Saïd-Mekbel pour la liberté de la presse. Le mouvement culturel berbère de Béjaïa monte au créneau pour revendiquer haut et fort l'officialisation de tamazight. Après les sorties et autres actions publiques qu'il a marquées depuis le 20 avril dernier, date de son retour sur le terrain pour la célébration du 34ème anniversaire du Printemps berbère, l'inauguration populaire de la placette Saïd-Mekbel pour la liberté de la presse et pour la commémoration du soulèvement de la Soummam du 19 mai 1981, voilà le MCB-Bgayet qui revient à la charge pour revendiquer l'officialisation de la langue amazighe. Dans une déclaration rendue publique le mercredi dernier, le MCB-Bgayet déclare à la veille de la révision de 52 ans après l'Indépendance, après le Printemps berbère de 1980, le soulèvement de la Soummam de 1981 et le printemps noir de 2001; la revendication pour un statut officiel de tamazight qui est à la croisée des chemins. Pis encore, la langue ancestrale des Algériens n'a pas de statut qui lui sied de droit. Le pouvoir a fait une concession purement formelle à la contestation populaire, qui s'est réduite au fil du temps à une simple reconnaissance d'une légitimité patrimoniale. «Non! Nous ne voulons pas d'une reconnaissance patrimoniale, «folklorisante»; tamazight et l'amazighité sont un fondement de l'identité algérienne» martèle-t-il avant de rappeler que tamazight n'est pas soluble dans les subterfuges du pouvoir central: «Le fait que Tamazight ait résisté et résiste encore à la répression, aux manoeuvres permanentes de neutralisation et de récupération, c'est une preuve que tamazight n'est pas soluble dans les faux-semblants et les pseudo-réponses du pouvoir. La reconnaissance de la langue amazighe en tant que langue officielle, au même titre que la langue arabe, est une condition sine qua non de la stabilité de l'Algérie.» Dans la même déclaration, il interpelle le pouvoir central sur la nécessité d'officialiser tamazight en déclarant «plus que jamais, la non-officialisation de l'identité et de la langue amazighes sera inévitablement tenue par les Algériens comme un déni de justice, d'humiliation et de mépris. De ce fait, le pouvoir, dans son entêtement, est seul responsable et artisan du disloquement programmé de la nation» il appelle aussi, par ailleurs, les partis politiques, la société civile et autres personnalités nationales à se prononcer sur la question: «Le Mouvement culturel berbère appelle toutes les forces démocratiques de l'Algérie, les partis politiques, les associations et les personnalités politiques qui, par le passé récent, ont revendiqué publiquement l'officialisation de la langue amazighe, à respecter leurs engagements à la faveur de cette échéance prochaine qu'est la révision de cette loi fondamentale. Qui ne dit mot consent désormais!». En outre, tout en réitérant sa détermination à militer par des voies pacifiques, pour l'officialisation de tamazight, quelles que soient les difficultés, aux côtés de toutes les forces positives, le MCB-Bgayet compte tenir des meetings de sensibilisation sur tout le territoire de la wilaya sanctionnés par un rassemblement le 14 juin prochain à partir de 11h à la placette Saïd-Mekbel pour la liberté de la presse.