Le facteur sécurité est mis, du côté de la direction de la Police des frontières, en tête de liste des priorités. Le séminaire sur la sécurité des aéroports s'est poursuivi hier pour la deuxième journée. Les différents intervenants ont insisté sur l'importance de la vigilance au sein des infrastructures aéroportuaires, du fait du caractère stratégique dans ce genre d'enceinte, notamment après les terribles événements de septembre 2001 aux Etats-Unis et le détournement de l'Airbus d'Air France à Alger en 1994. Les aéroports sont en effet, considérés comme des cibles de choix pour les organisations terroristes eu égard à la grande médiatisation que suscite une opération armée au sein d'un aéroport. Au plan de la sécurité, les participants au séminaire d'Aïn Benian ont conclu à la bonne tenue des aéroports algériens, avec une prime pour celui d'Alger considéré comme l'un des plus sûrs au monde. A ce propos, le directeur de la police des frontières, M.Khelifa Ounissi, a relevé le fait que «l'aéroport de la capitale répond à toutes les normes internationales de sécurité». Cependant, soutient-il, «cela n'empêche pas une vigilance de tous les moments». Aussi, le facteur sécurité est-il mis, du côté de la DPF, en tête de liste des priorités, quitte à ce qu'une telle démarche provoque quelques petites contraintes aux voyageurs. En effet, le premier policier des frontières du pays est clair à ce propos : «Entre une exigence de sécurité maximale et un laisser-aller pouvant conduire à une catastrophe, le choix est vite fait.» Mais ce problème sera réglé après la réception du nouvel aéroport d'Alger, qui sera réceptionné en janvier 2006, informe M.Khelifa. En effet, le DPF souligne le fait que cette nouvelle infrastructure «intègre le souci de la sécurité, ce qui facilitera le travail de contrôle sans gêner les passagers». Le même responsable soutient d'un autre côté, que le niveau de sécurité des aéroports algériens diffère d'un aéroport à un autre. C'est ainsi qu'il met en exergue la faible dotation de moyens dans certaines petites aérogares, ce qui complique le travail de contrôle. Lequel se fait tout de même avec tout le sérieux qu'impose une telle mission. Globalement, il a été constaté, à l'issue du séminaire, que l'Algérie est à un niveau de sécurité de ses aéroports, jugé très satisfaisant. Le retour de nombreuses compagnies aériennes étrangères dans le ciel algérien atteste de cet état de fait. Cela dit, les participants au séminaire se refusent à un excès d'optimisme et relèvent le fait que le souci de la sécurité dans les aéroports se doit d'être permanent.