Il sera également question de la poursuite de la concertation avec tous les partenaires de cette coordination. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cldt) compte reprendre incessamment ses consultations. Après la rencontre du 24 juin dernier, une autre réunion ordinaire est prévue aujourd'hui à Alger. La coordination doit installer une structure de concertation et de suivi des consultations. A travers cette rencontre, les chefs de parti et parties constituant ce groupe tenteront de définir la forme d'organisation que prendra cette instance. Les partis de cette coordination divergent quant à laisser ouverte à tous les participants, la composition de cette instance de suivi ou la limiter à la Cldt. En fait, sera-t-elle composée de membres issus exclusivement de la Cldt ou élargie à tous les participants à la première conférence nationale du 10 juin dernier à Zéralda? «Cette question sera étudiée et éventuellement résolue lors de la réunion d'aujourd'hui», a indiqué le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali. Il sera également question de la poursuite de la concertation avec tous les partenaires de la Cldt et la mise en place d'une instance d'exécution et de suivi. Et éventuellement, «plancher sur les amendements à apporter à la plate-forme politique initiale de la Cldt à la lumière des propositions formulées lors de la conférence du 10 juin dernier», indique-t-il. Ladite réunion coïncidera toutefois avec la clôture des consultations menées par Ahmed Ouyahia prévue pour le 8 juillet prochain. Qualifiées de «défilé de clientèle», ces consultations restent boycottées par des partis d'opposition et plusieurs personnalités politiques nationales. A travers l'élargissement de la concertation et des discussions, les animateurs de la Coordination (MSP, Jil Jadid, FJD, Ennahda, RCD et l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour), tentent de donner un nouveau souffle à la dynamique enclenchée à Zéralda, le 10 juin dernier. Cette rencontre sera consacrée à l'installation d'une structure qui prendra en charge la conduite des démarches de l'opposition, les amendements à apporter au document initial (la plate-forme de la Cnltd), ainsi que la définition des actions à mener sur le terrain. Il sera question également d'élaborer le règlement intérieur de la conférence nationale. Le document de base ou la plate-forme de la coordination qui sera éventuellement enrichie avant d'être soumise à la présidence de la République. Pour rappel, qualifiée d'événement historique, toutes les forces d'opposition, toutes tendances confondues, étaient au rendez-vous à la première Conférence nationale pour la transition démocratique du 10 juin dernier initiée par la Cltd. Cette rencontre a été sanctionnée par l'élaboration de 11 résolutions de la conférence, dont la poursuite du combat pour un véritable changement qui concrétise la souveraineté du peuple dans le choix de ses décideurs et de ses représentants. La transition pacifique et ordonnée, qui fait l'unanimité au sein de la société, appelle à la contribution des institutions de l'Etat, notamment l'armée, la seule institution à même d'assurer le processus démocratique vers le changement, s'accordent à dire, en substance, tous les participants à ce nouveau front politique de l'opposition. Cette fédération regroupant les divers courants et sensibilités politiques tend à construire un rapport de forces en vue d'amener le pouvoir à s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition autour du respect des règles du jeu démocratique. Cette rencontre qui a regroupé l'ensemble des segments de l'opposition a été suivie par le niet du pouvoir en place quant à la période de transition et l'implication de l'armée, revendiquées à l'unanimité lors de cette conférence.