Les bureaux de poste connaissent un surcroît d'activité avec 2.5 millions d'opérations de retrait par jour durant la même période. Durant le mois de Ramadhan, on dépense plus. Ce mois rime avec boulimie et «fièvre acheteuse». Et qui dit achat dit argent et «cash». Les bureaux de postes connaissent durant ce mois, et plus particulièrement la première et dernière semaine, un surcroît d'activité induit par la forte demande des citoyens qui certains passent «leurs journées à la poste». En effet, pour la première semaine depuis ce mois sacré, quelque 59 milliards de DA ont été retirés par les Algériens des bureaux de poste, ainsi que l'enregistrement de presque 2.5 millions d'opérations de retrait par jour, soit une hausse des activités postales de 40% par rapport aux autres jours de l'année. L'on connaît bien les habitudes algériennes qui font que ce mois est considéré comme le «mois de tous les excès». Grande consommation de produits alimentaires, frénésie d'achat, tout y passe mais seulement en «grosse quantité». Les citoyens s'adonnent à une «boulimie» très particulière durant ce mois, avec des achats inutiles, versant même dans la «surenchère». Avec cette tendance, le rythme laisse entrevoir que les guichets de postes vont être «pris d'assaut» durant les jours à venir, surtout avec l'approche de l'Aïd el Fitr où vêtements neufs pour les enfants, préparation de gâteaux et autres accessoires y obligent. Pour contrer cette forte demande et permettre aux citoyens d'honorer leurs dépenses quotidiennes, ainsi que les achats de l'Aïd, les grands bureaux de postes situés dans les chef-lieux de communes, de daïras et de wilayas seront ouverts jusqu'à minuit. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la maîtrise de la grande affluence des citoyens au niveau des bureaux de poste, qui caractérisent la dernière semaine du mois sacré. Toutefois, pour cette année, un phénomène n'a pas encore eu lieu. Il s'agit du manque de liquidités. On n'en déplore pas jusqu'à présent. Récemment, les responsables d'AP ont fait savoir qu'il n'y aurait pas de pénurie de liquidités, soulignant qu'il y aura de l'argent à flots. Durant le mois de Ramadhan, les dépenses des ménages algériens augmentent du double, voire même du triple, ce qui se traduit par d'énormes besoins en liquidités, et il faut le souligner dans un pays où l'utilisation des cartes bancaires, des DAB (distributeur automatique de billets) et autres cartes magnétiques reste à l'état embryonnaire, sachant que le pic de demande génère une grande pression sur les guichets d'AP. Il convient de noter qu'Algérie Poste compte 15 millions de détenteurs de comptes et plus de 8000 guichets clientèles à travers le pays.