L'achat de vêtements neufs aux enfants a déjà commencé De nombreuses familles doivent consentir des sacrifices financiers pour maintenir les traditions et faire plaisir à leurs enfants. Une grande affluence est constatée dans les magasins d'habillement en cette dernière semaine du Ramadhan. Bien qu'il soit devenu une saignée pour les ménages, l'achat des vêtements de l'Aïd El Fitr demeure l'une des traditions festives du mois de Ramadhan. L'achat des vêtements neufs aux enfants a déjà commencé. Après le rush sur les fruits et légumes, au début du mois de sacré, c'est au tour des magasins spécialisés en habillement pour enfants de connaître le même engouement. Entre boutiques de luxe, vêtements chinois, turcs et friperie, les rues et les ruelles de la ville de Annaba grouillent de monde. A une semaine de l'Aïd El Fitr, le commerce devient prospère pour bon nombre de magasins. Chaque année, la veille de la fête, les magasins de vêtements ne désemplissent pas de parents venus acheter des vêtements pour leurs gamins. Des familles entières prennent d'assaut les magasins et les grandes surfaces du centre-ville, à la recherche des bonnes affaires. De nombreux ménages doivent consentir d'énormes sacrifices financiers pour maintenir les traditions et faire plaisir à leurs enfants. Pour faire leurs achats, les gens se bousculaient devant les magasins de la rue Gambetta, l'Emir Abdelkader et Saint-Cloud, ou encore d'autres quartiers huppés de Annaba, des endroits qui restent privilégiés pour les ménages, à cause d'un grand choix particulièrement après l'ouverture de nouvelles boutiques de différentes marques. Certains parents ont déjà fait les achats de l'Aïd, avant même d'entamer le mois de Ramadhan pour éviter les bousculades, mais surtout l'augmentation des prix des articles vestimentaires à l'approche de l'Aïd. Exposées dans les vitrines ou sur les étals, les tenues vestimentaires sont disponibles en termes de quantité, mais en termes de qualité, seuls les magasins des quartiers chics de Annaba offrent des articles de marque française ou italienne. Le reste c'est du made in China et quelques articles de Turquie. D'ailleurs, les prix renseignent sur la qualité et par conséquence, la provenance du produit. C'est dire que la diversité des vêtements et les prix affichés repoussent les petites et moyennes bourses qui ont dû dépenser beaucoup pour le mois sacré. Apostrophée au niveau d'un magasin à la rue Bouscarraint, M. Djeloul, accompagné de ses deux filles, s'est plaint de la flambée des prix du prêt-à-porter. «C'est vrai, a-t-il dit, qu'il y a des commerces qui affichent des prix abordables, avec des tenues dont les prix se situent entre 2500 et 3500 DA, le problème se pose au niveau de la qualité. On doit faire le tour des magasins pour dénicher les bonnes affaires», devait-il précisé. Samra, quant à elle, préfère les grandes marques, «Zara» entre autres, qui assurent la qualité des produits, malgré leurs prix élevés. «Souvent, j'aborde les achats de l'Aïd avant même le mois du Ramadhan, ce qui amorti les dépenses de ce mois sacré», a-t-elle révélé. Si certains ménages peuvent se permettre d'acheter leurs vêtements dans des magasins de luxe et spécialisés à des prix hors de portée - qualité oblige - d'autres à faibles revenus sont incapables et sont contraintes de prospecter le marché afin de localiser les commerces affichant des prix raisonnables. Selon certains vendeurs, les prix pratiqués cette année se rapprochent de ceux de l'année écoulée, la vendeuse du magasin la «Planète des Kids» a noté que «les articles considérés comme chers sont généralement importés de France et d'Italie». «Pendant cette période, les commerçants mettent à la disposition du consommateur un éventail de produits tout en tenant compte du pouvoir d'achat des familles», devait-elle préciser. En effet, la moyenne des dépenses pour vêtir un enfant varie entre 10.000 et 15.000 DA. Il convient de signaler que nombre de boutiques ont lancé des soldes allant de 20 à 50%, à l'occasion de la fête de l'Aïd. En dépit de ces promotions, plusieurs ménages sont dans l'incapacité d'acheter des vêtements à leurs progénitures, et c'est vers la fripe qu'ils s'orientent. Ainsi, depuis quelques jours, le marché d'El Hattab et des Allemands sont prisés par une clientèle de second rang. Cette dernière est généralement celle qui figure sur les listes des démunis, bénéficiant de l'aide de l'Etat, le couffin du Ramadhan en l'occurence. Ces marchés de la friperie, permettent à cette frange de la société de satisfaire la demande de leurs enfants. Il suffit de bien chercher pour dénicher des vêtements de bonne qualité à un prix très abordable. Toutefois, aussi saignantes fussent-elles, les dépenses du mois de Ramadhan, l'achat de vêtements pour l'Aïd El Fitr et la confection des gâteaux, demeurent incontournables. Pour leur part, les commerçants prévoient une forte hausse des prix des vêtements durant les derniers jours du Ramadhan. «Les produits achetés aujourd'hui à 350 DA coûteront 2500 à quelques jours seulement de l'Aïd, pensent certains commerçants. Des estimations pas du tout partagées par d'autres vendeurs qui disent maintenir les mêmes prix, une pratique qui se renforce en pareille occasion. Cette dernière, bien qu'elle soit vidée de son essence avec le temps, conserve toujours sa joie en alliant l'essence de la communion en pareil évènement.