Deux chasseurs bombardiers ont frappé vendredi dernier vers 13h45 (10h45 GMT) une pièce d'artillerie mobile de l'Etat islamique (EI) qui avait visé des forces kurdes à Erbil. Le président Barack Obama a souhaité hier la poursuite des frappes aériennes américaines contre les jihadistes qui menacent le Kurdistan irakien «si nécessaire», pour protéger les diplomates et conseillers militaires américains. M.Obama a expliqué dans son allocution hebdomadaire avoir autorisé les frappes en Irak pour protéger les personnels américains en poste dans la ville d'Erbil, dans le nord de l'Irak. «Si nécessaire c'est ce que nous continuerons de faire», a-t-il dit. Deux chasseurs bombardiers ont frappé vendredi vers 13h45 (10h45 GMT) une pièce d'artillerie mobile de l'Etat islamique (EI) qui avait visé des forces kurdes à Erbil. Quelques heures plus tard, d'autres raids ont visé «des terroristes» puis un convoi et un mortier près d'Erbil. Tout en assurant qu'il ne permettrait «pas que les Etats-Unis soient à nouveau entraînés dans une guerre en Irak» et qu'il n'était pas question d'envoyer «des troupes américaines (...) en Irak, parce qu'il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise là-bas», M.Obama a souligné qu'il ne fallait pas permettre à «ces terroristes (les jihadistes) d'avoir un refuge permanent d'où ils pourront attaquer les Etats-Unis». «Nous protégerons nos ressortissants», a-t-il ajouté. Le président américain a par ailleurs confirmé qu'il avait autorisé un «effort humanitaire» pour venir en aide aux milliers de civils qui ont fui la ville de Sinjar à l'approche des jihadistes et sont réfugiés dans les montagnes. «Les milliers, peut-être des dizaines de milliers, d'hommes, femmes et enfants qui se sont enfuis vers la montagne sont menacés par la faim et la soif. La nourriture et l'eau que nous avons lancés vont les aider à survivre», a déclaré M.Obama. Vendredi soir, le Pentagone avait annoncé que des vivres avaient été délivrés pour la seconde fois aux «milliers de citoyens irakiens» menacés à la fois par la famine et par les jihadistes sur le Mont Sinjar. Parmi eux de nombreux Yazidis, kurdophones considérés par les extrémistes sunnites comme des «adorateurs du diable». «J'ai également autorisé des frappes aériennes ciblées pour aider les forces irakiennes à rompre le siège et sauver ces familles», a-t-il ajouté. Les Etats-Unis, a-t-il souligné, «ne peuvent et ne doivent pas intervenir à chaque fois qu'il y a une crise dans le monde». «Mais quand il y a une situation comme celle de cette montagne, où d'innombrables innocents risquent de se faire massacrer, et que nous avons la capacité d'aider à l'empêcher, les Etats-Unis ne peuvent pas détourner le regard. Ce n'est pas ce que nous sommes. Nous sommes Américains. Nous agissons. Nous menons. Et c'est ce que nous allons faire sur cette montagne», a-t-il lancé.