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En hommage à Abdelkader Meksa
12E EDITION DU FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE
Publié dans L'Expression le 14 - 08 - 2014

C'est aujourd'hui que le coup d'envoi sera donné dans la capitale des Hammadites.
La 12ème édition du Festival de la chanson amazighe s'ouvre aujourd'hui dans la soirée à la grande surface du Lac Ihaddaden dans la capitale des Hammadites. Des chanteurs vedettes et autres amateurs de la chanson amazighe des quatre coins du pays prendront part à cette manifestation culturelle qui durera jusqu'au 19 août en cours. Trois plateaux sont réservés à cet événement, le Théâtre régional Malek, Bouguermouh, promenade Leonardo Fibonaci (ex-Brise de mer) et le plateau principal à la grande surface du Lac Mezaïa. Des plateaux artistiques éclectiques, faits d'un mixage de genres, notamment du chaâbi, folklorique et moderne, sont au programme de cette nouvelle édition.
En effet, des soirées, festives et conviviales sont au programme de cette nouvelle édition qui vient en appoint à l'autre Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles qui connaîtra en parallèle son tomber du rideau. C'est dire que l'ambiance festive durant cette période estivale est toujours de mise dans l'ex-capitale des Hammadites.
La cérémonie officielle d'ouverture de cette 12e édition, se tient en hommage à Abdelkader Meksa. Un chanteur oublié qui a portant marqué de son empreinte l'évolution de la chanson kabyle dans son style moderne. «Cette 12ème édition est dédiée à un chanteur qui a beaucoup donné à la chanson et musique kabyles, en l'occurrence Abdelkader Meksa. Un choix minutieux en somme, car il va aussi avec la thématique choisie, à savoir «Tamachahout dhelaawayed...les contes et les coutumes...». Meksa était un conteur avant d'être un chanteur. Il a pu donner un nouveau souffle à la chanson kabyle par des chansons puisées des contes kabyles. Il avait son style. Il s'est imposé sur la scène artistique nationale, en général et kabyle, en particulier. Un chanteur kabyle qui ne maîtrisait pas la langue kabyle, voilà le mérite qui revient au défunt Abdelkader Meksa» nous explique Malek Bouchebah, président du comité des fêtes de la ville de Yemma Gouraya.
Ainsi, pour la 12e fois, le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, sous l'égide de l'Assemblée populaire communale, poursuit son entreprise et entend par là même pérenniser la tradition en mettant, en l'espace d'une semaine, du 14 au 19 août en cours, tous les moyens possibles pour rendre agréables, rythmées et joyeuses les soirées à Béjaïa. Adoptée, l'idée du Festival de la chanson amazighe dans la ville de Béjaïa a été reprise par l'APC en 1997, en accueillant la 1ère édition suivie par d'autres éditions, bien qu'en dents de scie pour devenir un rendez-vous annuel à partir de 2007, l'année de la 5e édition. Depuis, le rendez-vous culturel et artistique prend forme et se concrétise sur le terrain en s'imposant sur l'agenda de l'activité communale à l'instar des autres programmes culturels et sportifs.
A sa 12e édition, l'ambition s'annonce grande à entendre le premier responsable du comité des fêtes: «Je pense qu'à la 12ème édition il faut faire un saut qualitatif après avoir réussi le saut quantitatif.
A cet effet, au comité des fêtes nous avons pensé à donner une grande dimension à cette manifestation culturelle pour passer du Festival de la chanson amazighe au festival culturel amazigh. Nous voulons ratisser large pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel immatériel amazigh. C'est un grand chantier qui nous attend pour relever ce défi en élargissant ce festival en temps et en espace.»


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