Désaccord Au quatrième jour de débrayage, rien n?indique clairement une issue favorable au conflit qui met aux prises Fnts et tutelle. Chaque partie campe sur ses positions, laissant les malades livrés à eux-mêmes. «Les revendications sont prises en considération et leur réalisation sur le terrain ne serait qu?une question de temps», affirme le ministre de la Santé, Mourad Redjimi, pour qui son département «n?a rien à se reprocher dès lors que les dossiers ont été envoyés à la direction générale de la Fonction publique». Les dossiers en question contiennent 17 projets de texte qui sont actuellement au niveau de la commission ad hoc chargée de les étudier. Elle est composée de représentants de la direction générale des finances qui doit évaluer les coûts de la concrétisation des projets, au moment où le représentant de la Fonction publique veillera à la cohérence globale des textes proposés. «Qu?il s?agisse des revendications de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), de celles émanant du Syndicat national des praticiens généralistes ou spécialistes, toutes sont à l?étude. Il faut juste être patient», assure le chargé de communication, Slim Belkessam, à l?adresse des grévistes. Ces derniers, à bout de patience, affirment, par la voix de Ferhat Tigrine, secrétaire général de la section Fnts au CHU Mustapha, que «c?est à la tutelle de s?inquiéter du dossier qu?ils ont introduit auprès de la Fonction publique». Ce dernier insistera sur les conditions de base qui ont conduit à ce débrayage, à savoir l?élargissement de la prime d?intéressement à l?ensemble des corps communs ainsi que la prime de contagion. «Cela pour toutes ces années de marginalisation durant lesquelles on a minimisé notre travail ainsi que les tâches ingrates qui nous exposent aux mêmes risques que le corps médical et paramédical», a-t-il ajouté. Décidés à faire pression sur le ministère de la Santé, les membres du bureau national de cette fédération se sont réunis, hier, pour se mettre d?accord sur le maintien du mot d?ordre de grève illimitée. Cela en réponse aux derniers appels du ministre de la Santé à la réconciliation. Ce dernier avait suggéré à la Fnts d?introduire par le biais de la Centrale syndicale le dossier du régime indemnitaire et de l?inscrire dans le cadre de la prochaine bipartite. En attendant, le patient algérien devra prendre son mal en patience.