L'Algérie et la Russie ont convenu de coopérer dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Cet accord, dont les documents ont été paraphés par le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, et le P-DG de la Corporation d'Etat russe de l'énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko, a pour objet de définir les axes et les conditions de coopération entre l'Algérie et la Russie dans le domaine du développement et de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, a-t-on précisé lors de la cérémonie de signature. La coopération prévue par cet accord couvre notamment, les volets de la formation de ressources humaines dans les domaines scientifiques et techniques, la recherche fondamentale et appliquée, la recherche et développement dans le domaine de l'ingénierie nucléaire et des technologies ainsi que l'utilisation des réacteurs nucléaires à des fins de production de l'électricité et de dessalement de l'eau de mer. Cette coopération concerne aussi la sûreté nucléaire et radiologique, la gestion et le traitement des déchets radioactifs et l'application des technologies nucléaires dans les domaines de l'agriculture, de la biologie, des ressources en eau et de la médecine incluant la production des radio-isotopes. L'accord prévoit en outre la création d'un centre d'études et de recherches développement en Algérie. «Il s'agit d'un accord-cadre couvrant plusieurs axes comme la production d'électricité issue de l'énergie nucléaire ainsi que l'utilisation de cette énergie à des fins pacifiques, notamment la médecine, l'agriculture et les ressources en eau», a déclaré M.Yousfi en marge de la cérémonie. De son côté, M.Kirienko a affirmé que la Russie «attache une grande importance à cet accord stratégique avec l'Algérie». «La Russie, qui salue et soutient la décision de l'Algérie de construire une centrale nucléaire civile à l'horizon 2025, affiche sa pleine disponibilité à partager son expérience avec l'Algérie et contribuer au développement de ce créneau», a souligné le responsable russe, précisant que l'accord algéro-russe inclut la construction de la future centrale nucléaire. M.Yousfi avait déjà annoncé que l'Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à une forte demande en électricité, assurant que le pays disposait de réserves suffisantes pour faire fonctionner une centrale nucléaire. Les réserves prouvées de l'Algérie en uranium avoisinent quelque 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d'une capacité de 1000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans», selon des chiffres déjà annoncés par le ministère de l'Energie. Le choix de recourir, en partie, au nucléaire pour la production de l'électricité a été dicté par le souci de réduire la facture coûteuse de la production de cette énergie à partir des énergies renouvelables, dont le programme de développement se chiffre à 100 milliards de dollars.