Contravention ou pas, le stationnement à Alger c'est l'anarchie Des patrouilles sont spécialement dédiées à la chasse à ces chauffards d'un nouveau genre avec, à la clé, une application stricte de la loi et la rédaction de contraventions en bonne et due forme. Le phénomène du stationnement gênant prend de l'ampleur dans nos cités. Particulièrement dans les grandes agglomérations comme la capitale. Aussi, la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) décide de sévir contre ce fléau. Est considérée comme gênante la circulation publique, l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule (...) sur les emplacements où le véhicule empêche, soit l'accès à un autre véhicule à l'arrêt soit en stationnement, soit le dégagement de ce dernier. Rappelant les textes réglementant sur la circulation automobile, la Dgsn sonne donc le tocsin après avoir longuement constaté la recrudescence de ce comportement peu responsable, dont sont les auteurs certains automobilistes. A propos de ce comportement peu civilisé, l'officier Djilali Boudalia, directeur de la communication de la Dgsn, fait part de nombreuses plaintes qui sont déposées quotidiennement par les citoyens auprès des services de police et qui portent sur le stationnement anarchique. «D'honnêtes citoyens se plaignent régulièrement de ne pouvoir sortir leurs automobiles de leurs garages ou des parkings, sur leurs lieux de travail, du fait de la présence de voitures qui gênent leur manoeuvre.» Il ajoute que «c'est là une attitude inacceptable en raison du sérieux désagrément qu'elle cause aux conducteurs et du préjudice qu'elle occasionne à la circulation en général». M.Boudalia rappelle la loi qui interdit formellement ce type d'abus. Une loi qui précise clairement que tout véhicule à l'arrêt ou en stationnement doit être placé de manière à gêner le moins possible la circulation. Le même responsable évoque donc les principes édictés par le législateur pour prévenir ce genre d'outrance. Ces derniers considèrent, par ailleurs, incommodant la circulation publique l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule sur les trottoirs, les passages ou accotements réservés à la circulation des piétons, sur les emplacements réservés à l'arrêt ou au stationnement des véhicules de transport public de voyageurs, des taxis ou des véhicules affectés à un service public, sur les ponts, dans les passages souterrains, tunnels et sous les passages supérieurs. Mais également au droit des bouches d'incendie et des accès à des installations souterraines ou devant les entrées carrossables des immeubles riverains... La Dgsn qui décide finalement de contrer ces graves travers dont les auteurs se croient tout permis, déploie depuis peu un sérieux effort de salubrité publique qui vise à éradiquer cette «mode» peu amène. Des patrouilles sont spécialement dédiées à la chasse à ces chauffards d'un nouveau genre avec, à la clé, une application stricte de la loi et la rédaction de contraventions en bonne et due forme. La Dgsn déploie en parallèle une action d'information en direction des usagers de la voie publique qu'elle invite au respect scrupuleux de la loi et ce, au profit du bien-être général. Notons enfin qu'Alger se distingue depuis peu par la généralisation et la banalisation de comportements au volant nocifs à la collectivité, contrairement à Oran, par exemple, qui arrive à se faire une réputation de ville salubre en la matière. A titre illustratif, beaucoup de propriétaires à Alger confondent entre propriété privée et espace public. Aussi, et outre les commerçants qui sont habitués à accaparer les accotements par moult subterfuges, voici que d'honnêtes propriétaires de villas s'arrangent à mener la vie dure aux «visiteurs». Lorsque l'on se rend à la Maison de la presse de Kouba par exemple, l'on est étonné de constater à hauteur des larges trottoirs qui longent les belles résidence du quartier Panorama, des blocs de ciments jouxtant la chaussée et qui font barrage aux passagers en les empêchant de se garer convenablement, obligeant même certains à stationner à des centaines de mètres de leur lieu de travail ou de rendez-vous. Où est la norme, sachant même qu'une société étatique, présente à cet endroit, s'adonne à ce malin exercice via des agents zélés qui se disent instruits de la chose.