Considéré pendant longtemps comme un sport de bourgeois réservé à eux seuls, le tennis a fait son petit bonhomme de chemin chez nous en s'ouvrant à une autre catégorie de la population. Depuis l'Indépendance et même si les résultats au niveau international n'ont pas toujours défrayé la chronique, les pratiquants et même nos anciens champions tels que les Mahmoudi et Bounaïd ou les nouveaux: les Boudjemline, Hameurlaine pour ne citer que ces familles sont issues des classes moyennes de la population. Malgré les difficultés, cette discipline a réussi à sortir quelque peu la tête de l'eau en réalisant beaucoup de bonnes choses comme des résultats appréciables dans les catégories de jeunes aux niveaux africain et arabe et, depuis quelque temps, au plus haut niveau international avec notamment les magnifiques performances du jeune Lamine Ouahab aux tournois de Roland-Garros en France, Wimbledon, en Angleterre ainsi qu'aux USA. Créée en 1963, la Fédération algérienne de tennis possède actuellement 17 ligues et plus de 70 clubs pour un total de licenciés avoisinant les 14.000. Le tennis a connu son heure de gloire au milieu des années 80, puis le déclin à l'instar des autres disciplines suite aux réformes successives du mouvement sportif national. Il fallait donc réagir en conséquence et apporter des solutions concrètes susceptibles de sortir le tennis du marasme dans lequel il se trouvait. En matière d'infrastructures, il faut dire qu'il n'y a pas eu beaucoup de clubs après l'indépendance. Les clubs existants à travers le pays, ont été plus ou moins bien entretenus. La Fédération algérienne de tennis se devait de trouver une solution. La création de centres fédéraux était la solution qui pouvait pallier ce problème. En effet l'ouverture du Centre fédéral de l'Ouest à Oran et enfin de celui du Centre à Bachdjarah a donné une lueur d'espoir aux pratiquants de ces différentes régions. La solution proposée serait de professionnaliser d'une certaine manière, les clubs de tennis en permettant à l'encadrement technique de dispenser des cours payants, d'indemniser cet encadrement avec les cotisations des adhérents, d'effectuer de manière régulière des stages de recyclage pour les techniciens. Concernant le tennis de loisir, on le trouve dans tous les clubs, moyennant une cotisation annuelle. La Fédération internationale auquelle la FAT adhère depuis 1995 a proposé l'introduction du minitennis. Cette pratique a pris une telle ampleur et connaît un tel engouement auprès des écoles que nous avons, aujourd'hui, dépassé les 10.000 écoliers qui pratiquent le minitennis dans les établissements au niveau national. Le mini-tennis possède même son festival annuel. Après Biskra et Tébessa, pour cette année, ce fut au tour de Skikda de l'organiser. Il fallait également mettre sur pied un corps arbitral capable de prendre en charge des tournois internationaux. La FAT a, de ce fait, organisé un stage d'arbitrage en avril 2001, ce qui a permis de former nos premiers «white badge». Il était indispensable à la Fédération algérienne de tennis d'envisager la sollicitation de bourses pour ses meilleurs éléments,auprès du MJS. Le choix de cette politique a été porteur, dans la mesure où notre tennis bénéficie actuellement d'une meilleure aura auprès des plus grandes instances internationales et du grand public algérien.