Il est question de mettre sur pied trois ateliers mixtes «de concertation et de consultation». Plus explicite que jamais, le ministre de la Communication, M.Haïchour, s'est exprimé, une fois de plus, sur la démarche prônée par les autorités algériennes à l'égard des médias publics et privés. Une entreprise qui, selon le ministre, s'inspire du programme quinquennal du gouvernement, et visait, ajoute-t-il à «établir un pont entre la presse et le pouvoir». M.Boudjemaâ Haïchour invité hier du forum hebdomadaire du quotidien arabophone Djzaïr News, a fait part, en effet, des multiples mutations dont feront l'objet les différents titres de la presse nationale, d'ici à la fin de l'année en cours. Dans le sillage de ces mêmes mutations, le ministre de la Communication n'omet pas de souligner d'entrée de jeu, à l'instar du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia que «l'idée de l'ouverture du champ audiovisuel au secteur privé est exclue» dira-t-il d'emblée. Ce que réservent les pouvoirs publics à l'encontre de la corporation des journalistes des organes publics et privés, s'articule selon les termes de M. Haïchour en une «approche fondamentalement systémique». C'est-à-dire une vision globale incluant tous les professionnels des médias dans une relation de dépendance réciproque, notamment avec les responsables de la tutelle de la communication. La mise en pratique d'une telle «approche» sera actionnée dans un futur proche, affirme l'orateur. En ce sens, il est question de mettre sur pied trois ateliers mixtes «de concertation et de consultation», dira le ministre, pour faire table rase des problèmes rencontrés dans l'exercice du métier de l'information. Ces trois ateliers regroupant les représentants des médias et le membres du ministère de la Communication sauront se pencher, ajoute-t-on, sur l'élaboration d'un nouveau projet de loi organique sur l'information, la rédaction d'un nouveau code d'éthique et de déontologie, ainsi que la réflexion autour de la loi sur la publicité. La visite qu'effectuera M.Haïchour dans les quelques jours à venir, au sein de plusieurs rédactions de journaux, marquera le coup d'envoi de ce vaste chantier qui s'opère dans le secteur de la communication. Toujours est-il que les résultats des trois ateliers cités plus haut seront soumis à un débat général où la corporation des journalistes est sollicitée pour donner son appréciation. Concernant le prolongement de deux à trois mois du séjour de détention du correspondant de Djazaïr News Hafnaoui Ghoul, décidé avant-hier par le tribunal de Djelfa, M.Haïchour dira : «Je n'ai pas le doit de commenter une décision de justice». Sans plus.