img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141025-16.jpg" alt=""Le FFS n'apporte rien de nouveau"" / «Le pouvoir a bel et bien ressenti la pression, fruit du renforcement des rangs de l'opposition constituée en bloc uni et soudé», a affirmé, hier, Abderrazak Makri. Le leader du MSP s'exprimait en marge de la deuxième rencontre régionale regroupant les élus du centre du pays de sa formation. M.Makri fait clairement le lien de cause à effet entre cette pression pesante sur les cercles du pouvoir et l'initiative du FFS qui permettrait à ce dernier de lâcher du lest sans se mouiller. Procédant d'une critique virulente, l'initiative du FFS est considérée comme «une énième manoeuvre du pouvoir pour se pérenniser». Or, dit-il, le pouvoir, «n'a aucune prédisposition ni volonté à dialoguer avec la classe politique, notamment l'opposition». «La responsabilité de la faiblesse du front intérieur et du manque de cohésion sur le plan interne incombe entièrement au pouvoir en place. La situation est si dangereuses que «l'Algérie qui renouera sous peu avec l'endettement extérieur, n'aura plus de réserves d'hydrocarbures à mettre en avant en guise de garantie pour les emprunts extérieurs». Si les plans d'intervention étrangère existent, «la situation de crise actuelle à laquelle est parvenue le pays sera une occasion inespérée pour les mettre en exécution», commente-t-il encore. M.Makri conseille au FFS «d'aller voir le pouvoir réel pour le convaincre de la nécessité de changement du système avant qu'il ne soit trop tard, sinon de regagner sa place dans l'opposition». Quant au changement de l'intérieur, «il est inopérable», soutient-il. Cette idée de changement de l'intérieur est totalement caduque. Pour s'en convaincre, il faut savoir que «la lignée des ex-chefs de gouvernement à l'exception de Belkhadem ont rejoint l'opposition». Et, il n'y a pas mieux que les membres de l'instance de concertation et de suivi de l'opposition dont la totalité des membres se sont frottés au gouvernement par le passé, pour le confirmer. A travers leur expérience participationniste au pouvoir, tous les acteurs de la Cnltd et du Pôle des forces du changement, affirment qu'il est impossible de changer le pouvoir de l'intérieur comme veut le faire entendre le FFS, ajoute-t-il. «Le MSP ne fera aucun geste susceptible de disperser l'opposition», fait-il savoir. Ces déclarations se veulent une réponse à la délégation du FFS qui s'est déplacée avant-hier au siège de son parti dans le cadre de sa série de consultations informelles préparatoires de la conférence nationale de consensus entre le pouvoir et l'opposition. M.Makri rejette catégoriquement la contribution du FFS et ne compte pas participer à ladite conférence nationale. L'initiative du parti de Aït Ahmed «n'apporte rien de nouveau», commente-t-il. la proposition du FFS est une copie conforme à celle de la Cnltd et similaire à son initiative intitulée «Pacte pour les réformes politiques», lancée en mi-juin 2013, soit à la veille de l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et destinée à toute la classe politique y compris les partis proches du pouvoir. Cette initiative autour notamment de la réunion des conditions nécessaires à une élection libre et transparente, a essuyé un échec flagrant, nonobstant le fait que ce parti a pris langue avec des «gens du pouvoir» et ne s'est pas contenté du FLN et RND. Dans ce contexte, le premier responsable du MSP a rappelé que malgré de nombreuses sollicitations dont il avait fait l'objet à cette époque, le FFS a opposé une fin de non-recevoir à notre demande de concertation. Par ailleurs, la Cnltd accuse le FFS de jouer le rôle de relais du pouvoir.