Une famille nigérienne dans une rue à Alger «L'Algérie a pris toutes les mesures pour le rapatriement des déplacés nigériens.» Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz a affirmé hier à Alger que toutes les mesures ont été prises pour assurer le rapatriement des déplacés nigériens, à la demande du gouvernement de leur pays. «Nous avons assuré, à la demande du gouvernement nigérien, toutes les mesures et conditions nécessaires au rapatriement des déplacés nigériens entrés illégalement en Algérie», a indiqué hier le ministre de l'Intérieur à l'issue de sa rencontre avec le ministre nigérien de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Affaires religieuses, Massaoudou Hassoumi. «Toutes les mesures ont été prises pour le rapatriement des déplacés nigériens dans un cadre fraternel et dans le respect total et la dignité, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons», a souligné le même responsable. De son côté, M.Hassoumi a affirmé que le gouvernement de son pays avait formulé la demande de rapatrier les ressortissants nigériens entrés en Algérie, «une demande qui a été acceptée par le gouvernement algérien». Pour le ministre de l'Intérieur nigérien, ces personnes dont des femmes et des enfants sont exploitées par des groupes et des organisations criminelles que le Niger veille à combattre. Il a affirmé dans ce sens, que leur rapatriement «se déroulera dans des conditions qui garantissent leur protection et préservent leur dignité». Par ailleurs, la prise en charge des réfugiés s'impose de plus en plus. A Béjaïa, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa (Cstb), le Collectif d'étudiants et d'enseignants universitaire de Béjaïa (Ceeub), auxquels s'associe le Mouvement démocratique et social (MDS) ont appelé récemment dans une déclaration rendue publique «les pouvoirs publics, seuls habilités, à prendre des mesures hardies, à organiser une politique de gestion des réfugiés de guerre, de recenser tous les réfugiés, de leur définir un statut, de leur prodiguer les droits universels et fondamentaux (école, santé...)». Les migrants subsahariens inquiètent, notamment que la majorité d'entre eux est livrée à elle-même. Dans le même contexte les présidents des associations des droits de l'homme appellent à l'anticipation, pour aller au-delà des aides d'urgence et pour respecter la dignité humaine. Dans une déclaration faite récemment à L'Expression par Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh), appelant à respecter les droits de l'homme et préserver la dignité de ces migrants livrés à eux-mêmes. «Il est temps de prendre les mesures et les dispositifs nécessaires, rassembler tous les réfugiés dans des lieux respectueux afin de préserver leur dignité», avait indiqué le magistrat. En outre, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a souligné le mois dernier que les centres d'accueil relevant de son secteur sont prêts à les accueillir afin de garantir leur sécurité et préserver leur santé.