Dans un communiqué sanctionnant sa rencontre tenue, hier à Alger, le Pôle des forces du changement, coordonné par Ali Benflis, a exprimé sa profonde «préoccupation» envers la chute continue des prix des hydrocarbures. Une situation face à laquelle «les pouvoirs publics n'ont pris aucune mesure et dont ils continuent à minimiser les effets, alors que le spectre d'une grave crise financière pointe à l'horizon», est-il relevé. L'amère réalité est que, selon ce document: «Les politiques économiques menées ont prouvé leur échec. Dès lors qu'elles n'ont pas réussi à extirper le pays de sa dépendance croissante vis-à-vis de l'étranger, pour une grande partie, de ses besoins en produits de consommation.» Alors que des sommes colossales ont été injectées durant 15 années dans des actions autres que celles pouvant suppléer les ressources des hydrocarbures». Tout ceci est «le résultat de l'absence d'une bonne et sérieuse gouvernance économique qui n'est soumise à aucune forme de contrôle, de transparence et de reddition des comptes», peut-on lire également. Le Pôle a réitéré sa position de rejet du projet de la révision de la Constitution. Car souligne-t-on «la démarche poursuivie par le pouvoir amplifiera et compliquera la crise multidimensionnelle aiguë que connaît le pays». En revanche, le Pôle maintient que «la crise politique que traverse le pays nécessite des solutions consensuelles découlant d'un dialogue sérieux et constructif mené sereinement et fondé sur des mécanismes clairement définis garantissant au pays une transition démocratique organisée, graduelle et pacifique». Dans ce cadre, il a réaffirmé son adhésion aux conclusions adoptées lors de la réunion de l'Instance de concertation et de suivi réunie le 18 novembre dernier. Cette réunion était marquée par une «unification des visions et des positions ainsi que par l'adoption des grandes lignes de son plan de sortie du pays de sa crise politique actuelle». Dans ce cadre, le Pôle a réaffirmé son «adhésion» aux conclusions adoptées lors de la réunion de l'Instance de concertation et de suivi réunie le 18 novembre 2014. Le Pôle considère que l'événement dramatique de Touggourt s'explique «par la mise à l'écart de la citoyenneté et l'absence de représentativité authentique des citoyens sans laquelle aucun canal de dialogue ne peut être établi».