les intervenants ont mis en relief la réponse quant à l'avenir des PME dans les 5 à 10 prochaines années. Finalement, le secteur qui n'arrête pas de faire parler de lui n'est pas si important qu'on l'imaginait dans la résorption du chômage. Le Btph ne capte que 2% de la masse ouvrière de la wilaya de Tizi Ouzou. Les secteurs les plus pourvoyeurs d'emplois sont l'administration, le commerce, le transport et les services. Le constat se dégageait de lui-même hier, lors des interventions des spécialistes de l'organisation internationale du travail OIT, qui prenait part au séminaire de présentation des résultats de l'étude d'analyse des économies de la microentreprise en Algérie. La journée qui s'était tenue au niveau de la petite salle de la Maison de la culture était organisée en partenariat entre l'Ansej et l'OIT. En fait, la rencontre avait comme thème la promotion de l'emploi en Algérie par le développement de microentreprises pour les jeunes. Les intervenants ont abordé plusieurs questions d'une importance capitale pour le développement local dans la wilaya de Tizi Ouzou, après la journée qui s'était tenue, avant-hier, à Tipasa et, aujourd'hui, à Sétif. Les spécialistes de l'OIT ont donc présenté une stratégie à moyen terme, pour sélectionner les plus importantes filières pouvant faire l'objet de développement et de création de PME, en les appuyant par de multiples dispositifs. Il a été donc retenu six filières potentiellement créatrices de PME et d'emplois dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il en est ainsi des élevages divers, en premier lieu, et des appellations d'origine, cette labellisation des produits du terroir. Les experts de l'OIT ont également retenu les produits d'hygiène et de transformation, mais surtout les produits de l'artisanat qui peuvent se joindre à l'activité touristique, largement commentée et passée à la loupe au sein de l'étude prospective qui a été présentée. Toujours dans l'optique de diagnostiquer le développement local dans la wilaya de Tizi Ouzou, les experts de l'OIT ont mené une enquête sur le terrain. Ce travail de fourmi qui a duré plusieurs mois a permis de voir clair dans les problèmes rencontrés par les PME, les atouts mais aussi les stratégies d'avenir. Sur ce chapitre aussi, le constat est éloquent. Les petites et moyennes entreprises souffrent-elles aussi du mauvais climat des affaires qui règne dans l'économie algérienne. Ce n'est donc pas uniquement les grandes sociétés nationales et étrangères qui en souffrent mais tous les acteurs. Toutefois, les PME souffrent doublement, car en plus de cet environnement hostile, elles se trouvent aussi exclues des offres de marchés publics. Enfin, les intervenants ont mis en relief la réponse quant à l'avenir des PME dans les cinq à 10 prochaines années. A ce stade, il semblerait que la wilaya de Tizi Ouzou a les moyens de se développer et de relever le défi, mais pas sans la mise en application des recommandations du groupe de travail qui a été mis sur pied entre l'Ansej, l'OIT et les pouvoirs publics. La réflexion est bien engagée.